
Suite à la mort de sa famille, Max erre sur la route dans un monde à la dérive. À la recherche d’un peu d’essence pour son bolide, il va venir en aide à une poignée d’hommes et de femmes défendant une raffinerie contre des hordes de tueurs motorisés.
Suite de Mad Max (film à petit budget devenu l’un des plus rentables de l’histoire du cinéma), Mad Max 2 : Le défi continue d’explorer, avec des moyens beaucoup plus conséquents, l’univers barbare et un peu grotesque imaginé par George Miller. Comme son prédécesseur, le film ne brille guère par son scénario qui n’est qu’une simple transposition post-apocalyptique des archétypes du western. On y retrouve le héros solitaire et taciturne. Le fort assiégé par les Indiens est remplacé par une raffinerie encerclée par des sauvages à la coupe iroquoise et aux tenues sado-maso, tandis que la fameuse caravane poursuivie par des hordes de sioux se transforme en un camion citerne pris en chasse par une bande de pirates de la route.
Si les dégaines improbables du méchant punk (crête rouge, plumes noires sur les épaules et pantalon fesses à l’air) et de son chef au masque de fer (adepte de la gonflette et du slip en cuir bardé de clous) marquent les esprits et les amateurs de mauvais goût, c’est surtout avec son héros iconique que George Miller emporte l’adhésion. Il faut dire que, dans le rôle-titre, le mutique Mel Gibson est absolument parfait et rend palpable, d’un seul regard, toute la folie de son personnage. L’époustouflant final – avec sa succession de scènes de bravoure et de carambolages garantis sans effet numérique – conclut le film sur les chapeaux de roues et fait de sa fameuse course-poursuite automobile l’une des plus spectaculaires de l’histoire du cinéma. De quoi faire entrer définitivement le guerrier de la route dans la légende.
Mad Max est l’opus crépusculaire de l’humanité arrivée au bout du rouleau, avec pas de nouveau rouleau à remettre pour essuyer cette société déliquescence qui fait sous elle !… Ce film est l’archétype parfait du bien contre le mal, un manichéisme 2.0 avec des nuances de gris désabusées qui insiste plus sur la folie d’un monde usé, arrivé au bout de lui-même qu’une méchanceté à la Machiavel sciemment dirigée; là il est juste question de survivre, chez les méchants tout comme chez les gentils,… et la nuit crépusculaire : tous les Shahs et les « Grands Ayatollahs* des plaines et des Montagnes » sont gris ! (* Citation de mémoire : « le Seigneur Humungus Prince de la Paix et de la Guerre, Grand Ayatollah des Plaines et des Montagnes, vous parle ! »); Tout ce maelstrom de chaos tourne autour de Max Rockatansky qui représente l’axe de la conscience humaine dans un univers fait d’ombre et de lumière… D’aucun l’auraient taxé de Candide, les physiciens, du rôle de l’observateur qui a renoncé à modifier l’environnement observé… Mad Max, c’est le Ying et le Yang animé, vachement plus passionnant que le dessin figé d’une balle de tennis en noir et blanc qui te spoile d’un seul coup d’œil ! ;-))
Merci Lionel de venir exprimer ton point de vue. N’hésite pas à le faire encore si un autre film critiqué ici te plaît. 😉
Merci mon cher CinéMaster ! ;-)) C’est un plaisir de te retrouver ici ! Mais sinon, cher amis Cinéphiles, suivez aussi notre ami Marcorèle sur twitter, il y est magistral !
Tu as raison de le préciser et j’en rajoute une petite couche : aucune image de synthèse dans ce film !!! Ça c’est pour le gros Vin Diesel et ses copains… 😉
😀
C’est le qualificatif « fou » qui correspond le mieux MAD MAX.
Comment se hasarder à critiquer le vide infini de message philosophique proposé par Ce film, alors que c’est à chacun d’y voir ce qu’il veut et que c’est manifestement assumé.
C’est évidemment d’un point de vue esthétique que tout jugement doit se placer, comme dans un documentaire sur la nature : La beauté se trouve dans les costumes, les cascades, le jusqu’auboutisme de l’action et de l’imbécilité des méchants comme de la bonté des gentils.
Même insensible à ces critères, on peut être fasciné par la force de MAD MAX, son intransigeance qui laisse sur le cul même s’il n’y a rien à comprendre, comme si nous étions nous-même pris en otage de cette course folle dans laquelle celui qui penserait perdra forcément du terrain et risquera de mourir dans des souffrances atroces. Tout n’est qu’affaire de survie et d’adrénaline …
Prévoir une marche paisible après le film, avant d’aller se coucher.
Bonne promenade, alors. 😉
AVERTISSEMENT : A ne pas regarder en voiture !
J’aime beaucoup les films Mad Max 🙂