Suite à la mort de sa famille, Max erre sur la route dans un monde à la dérive. À la recherche d’un peu d’essence pour son bolide, il va venir en aide à une poignée d’hommes et de femmes défendant une raffinerie contre des hordes de tueurs motorisés.

Suite de Mad Max (film à petit budget devenu l’un des plus rentables de l’histoire du cinéma), Mad Max 2 : Le défi continue d’explorer, avec des moyens beaucoup plus conséquents, l’univers barbare et un peu grotesque imaginé par George Miller. Comme son prédécesseur, le film ne brille guère par son scénario qui n’est qu’une simple transposition post-apocalyptique des archétypes du western. On y retrouve le héros solitaire et taciturne. Le fort assiégé par les Indiens est remplacé par une raffinerie encerclée par des sauvages à la coupe iroquoise et aux tenues sado-maso, tandis que la fameuse caravane poursuivie par des hordes de sioux se transforme en un camion citerne pris en chasse par une bande de pirates de la route.
Si les dégaines improbables du méchant punk (crête rouge, plumes noires sur les épaules et pantalon fesses à l’air) et de son chef au masque de fer (adepte de la gonflette et du slip en cuir bardé de clous) marquent les esprits et les amateurs de mauvais goût, c’est surtout avec son héros iconique que George Miller emporte l’adhésion. Il faut dire que, dans le rôle-titre, le mutique Mel Gibson est absolument parfait et rend palpable, d’un seul regard, toute la folie de son personnage. L’époustouflant final – avec sa succession de scènes de bravoure et de carambolages garantis sans effet numérique – conclut le film sur les chapeaux de roues et fait de sa fameuse course-poursuite automobile l’une des plus spectaculaires de l’histoire du cinéma. De quoi faire entrer définitivement le guerrier de la route dans la légende.