Guy Ritchie va devenir le roi… du dépoussiérage.
Après le réussi Sherlock Holmes et le moins inspiré Agents très spéciaux, le cinéaste entreprend cette fois de donner un « coup de jeune » à la légende arthurienne en transformant le fameux roi en chef de gang et en flattant le public de la génération zapping par des successions de plans n’excédant pas les trois secondes.
Résultat, on ne comprend pas grand-chose à ce qui se trame sur l’écran ou alors par bribes, ce qui peut être pratique entre deux bouchées de pop-corn.
Le mythe en prend un coup qui voit se mêler, sur un rythme effréné et abrutissant, batailles lorgnant sur Le Seigneur des anneaux, castagnes à base de kung-fu et règlements de compte de rue façon Arnaques, crimes et botanique. Et aucune trace de Merlin pour donner un peu de sagesse à l’ensemble, juste la présence d’une mage qui n’a vraiment rien d’enchanteresse.
Au milieu de ce salmigondis visuel et sonore, les acteurs tentent vainement de s’imposer, contraints d’en faire des tonnes pour exister. Seule la bande originale, composée par Daniel Pemberton, arrive par instant à séduire l’oreille.
Bref, c’est à une sorte de Roi Arthur pour les nuls que Guy Ritchie nous convie. Pas sûr que cette légende d’Excaliburne soit du goût de tout le monde.
Extrait de la bande originale de Daniel Pemberton.
Le mot « clé » est vraiment nul pour le coup. Le roi Arthur est dans ce film un personnage arrogant et antipathique au possible, j’ai même tenu jusqu’à la moitié du film avant de sortir de la salle, je m’ennuyais et l’histoire était loin d’être à la hauteur.
C’est vrai que c’est rapidement saoulant. Surtout avec cette mise en scène épileptique…
Entièrement d’accord, autant ça marchait avec Sherlock Holmes mais là c’était pas du tout approprié.
Effectivement. 😉
On attend la prochaine adaptation de la légende, qui sera peut-être plus réussie.
L’espoir fait vivre ! 😉
Déjà que je n’avais pas aimé « Lancelot le premier chevalier » de Jerry Zucker, 1995… Je vais revoir « Excalibur » de John Boorman
Oui, ce n’était pas glorieux non plus…
c’est à une sorte « Roi Arthur pour les nuls que Guy Ritchie nous convie. Pas sûr que cette légende d’Excaliburne soit du goût de tout le monde … »
En même temps, par les temps qui courent où un analphabète se retrouve à la tête de la plus grande puissance mondiale et ne lit pas les notes de plus de trois paragraphes ou d’une page que lui rédigent ses conseillers désespérés ; il faut peut être se mettre au goût du jour et servir de la cuisine insipide plutôt que de la gastronomie trop complexe pour les papilles élevées au binaire …
Donc, ça peut faire un succès tout à fait honorable, au contraire de ce que suggère Marcorèle.
Ce sera sans nous, mais il se trouvera bien assez de mâcheurs de popcorns pour rentabiliser l’investissement …
Si la bande son est satisfaisante, ce doit être une erreur d’inattention, ou parce que c’était moins cher … C’est sans doute le seul mystère de cette bouse mondiale (production américano-britanico australienne !)…
De toute façon, le ton est donné dès l’affiche qu’on a déjà vu cinq cent fois pour ce type de balourdise. S’ils avaient pu lui coller un gros fusil mitrailleur, ils n’auraient pas hésité !
La bande annonce annonce de la baston et des foules numériques pour faire masse. Jude Law est un peu stoïque et semble regretter d’avoir signé.
Il ne reste qu’à sortir le jeu vidéo, les taies d’oreiller et les mugs et le business plan sera complet …
Tout ça pour dire que ça n’a pas le goût du cinéma et qu’on ne voit aucune raison de se déplacer pour subir ça …
« on ne comprend pas grand-chose à ce qui se trame sur l’écran ou alors par bribes, ce qui peut être pratique entre deux bouchées de pop-corn. », nous avertit avec une perfide délicatesse Marcorèle …
Mais encore faut-il être synchronisé sur les séquences qui permettraient de suivre le fil de l’histoire : arrêter de ruminer pile au moment de la « bribe » en replongeant déjà la main dans le seau de maïs pour être prêt à enfourner lors de la séquence inutile suivante …
Pas sûr que ce soit possible … Imaginez la situation de celui qui se retrouve décalé tout au long du film et qui se trouve donc dans l’incapacité absolue de comprendre l’ « histoire » du film … Ce mec là va sortir fort circonspect, en se demandant s’il ne faut pas qu’il retourne à l’école vu qu’il ne comprend même plus les films sans histoire …
Peut-être faudrait-il prévoir un sous-titrage, ou plutôt une icône ou même un code couleur qui indiquerait sur l’écran à quels moments on peut ne pas écouter le film vu que ça ne sert à rien.
Cela permettrait d’ailleurs peut-être de sortir très facilement une version courte avec seulement les scènes utiles. En deux minutes de temps, le film serait terminé et l’on pourrait disposer de tout le temps qui reste pour passer un bon moment ailleurs que devant ce machin informe !
Pour notre part, nous préférons gagner encore deux minutes supplémentaires en faisant l’impasse totale !
Bonne analyse Sieur Gudule. 🙂
A reblogué ceci sur Alessandria today.
Alors je n’avais pas du tout envie d’aller le voir, mais là c’est vraiment clair !
Rires.