Une bande de super-vilains est contraint, par le gouvernement des États-Unis, d’intervenir à Corto Maltese, petite île d’Amérique du Sud où vient d’avoir lieu un coup d’État. Le nouveau maître des lieux et ses sbires étant anti-américains, la Suicide Squad a pour mission d’investir un laboratoire secret géant et de détruire toutes ses archives.

Après avoir été le premier, avec ses Gardiens de la galaxie, à souffler un vent de folie dans les productions plutôt formatées des films de super-héros, James Gunn, remercié par Marvel, est allé emmener son savoir-faire à la concurrence. Chargé de reprendre la Suicide Squad plombée par la consensuelle adaptation cinématographique de David Ayer, le cinéaste apporte son style décalé et un humour irrévérencieux en parfait adéquation avec les méfaits de sa bande de bras cassés. Alors même si Margot Robbie est toujours épatante en Harley Quinn et que l’inexpressif John Cena tente d’attirer l’attention en portant haut l’étendard du ridicule, chaque membre de l’équipe est ici parfaitement campé et complémentaire. James Gunn prouvant une nouvelle fois qu’il n’a pas son pareil pour rendre crédible ses personnages. Du plus improbable, l’homme requin, au plus farfelu comme cet impayable homme belette.

Gentiment gore et trash, le film n’est pas à mettre devant tous les yeux, même s’il réjouit immédiatement par son côté débridé et coloré ainsi que par son inventivité, que ce soit dans un scénario qui réserve de multiples surprises ou avec ses différents chapitres qui s’inscrivent à l’écran en se servant des éléments du décor.
Original et décomplexé, The Suicide Squad est le blockbuster de l’été.