Un père divorcé braque un magasin d’or avec son jeune fils dont il veut avoir la garde malgré ses soucis financiers et les rapports tendus avec son ex-femme. Traqués par la police, ils parviennent à prendre la fuite, avec un complice, à bord d’un taxi. En route pour la France, les fugitifs doivent traverser le village de Zugarramurdi, véritable repère de sorcières.
Álex de la Iglesia est une sorte de Jean-Pierre Mocky espagnol (mais avec des scénarios plus construits et moins foutraques que son homologue français) qui cultive de film en film l’humour absurde pour dénoncer les travers de nos sociétés « modernes ».
Avec Les sorcières de Zugarramurdi, le cinéaste laboure résolument la veine outrée qui a fait son style et renvoie hommes et femmes dos à dos avec drôlerie, chacun étant certain d’être dans son droit.
Dès le générique, le ton est donné. Toutes les femmes de pouvoir, des temps les plus anciens jusqu’à Margareth Thatcher ou à Angela Merkel, sont des sorcières… et les hommes leurs victimes. Du moins si l’on en croit les propos misogynes tenus par les occupants du taxi, une bande de mâles veules et immatures aux actes irréfléchis.
Commençant son film par un hilarant hold-up costumé, de la Iglesia passe du polar social bouffon à la farce horrifique féroce avec une aisance remarquable et donne vie à des scènes jubilatoires que ce soit dans les infâmes toilettes à la turque d’une auberge isolée ou lors d’une chevauchée de balai plutôt lubrique.
Alors même si tout n’est pas du meilleur goût et que le sabbat des sorcières tire un peu en longueur sur la fin, cette petite pépite d’humour noir, écornant la famille et les relations homme-femme, a au moins le mérite de nous venger des comédies aseptisées qui, en cherchant à ne choquer personne, tuent l’humour et l’originalité. Des qualités dont ce film inventif est, heureusement, loin d’être dépourvu.
Il est original c’est sûr. J’ai pas tout aimé mais je reconnais l’inventivité :)!
C’est bien barré. J’aime beaucoup pour ma part.
Ca s’annonce assez bien, cette comédie !
Vous auriez dû aller le voir et nous instruire quand c’était encore en salle, Marcorèle !
J’y serais allé !
« chevauchée de balai plutôt lubrique » ! Tu m’étonnes !
A ce sujet, et pour être dans le ton du moment (voir le débat pour la disparition des clopes mortelles et autres dangereux cigares ou pipes cancérogènes à l’écran …) je propose qu’on ne montre plus de balais dans les films, pour éviter de présenter favorablement cet ustensile ostensiblement lubrique !
A mois qu’on ne modifie la forme des balais en retirant totalement le manche, bien-sûr ; ce qui pourrait convenir aux chantres de la vertu et autres emmanchés.
Dès lors on ne verra plus personne chevaucher avec lubricité ces phallus de bois, et on verra bien pour le reste : tout le monde a quatre pattes pour nettoyer les poussières !
M’est avis que les SORCIÈRES DE ZUGARRAMURDI signeront sans hésitation ma pétition !
« chevauchée de balai plutôt lubrique » … Tu m’étonnes !
Par les temps qui courent (voir le débat sur la chasse aux clopes mortelles, dangereux cigares et pipes cancérogènes), je propose qu’on interdise purement et simplement la présence des balais sur les écrans, pour éviter aux spectateurs la vision de ces objets ostensiblement lubriques ! Du balais, les balai !
Désormais, la chasse aux poussières se fera à quatre pattes pour tout le monde, ce qui évitera aux âmes sensibles d’être confrontées à la danse de ces phallus même de bois et satisfera certainement les pères la vertu et autre emmanchés !
Je lance le mouvement ! J’ai déjà un nom de campagne : « Sus au balais ! Tout le monde à quatre pattes ! » #ABASLESBALAIS
Je suis sûr que les SORCIÈRES DE ZUGARRAMURDI se rallieront à ma pétition sans hésitation !
Tu radotes, GUDULE, ou tu pensais que Marcorèle allait te censurer ?
Les deux, tu t’en doutes, moqueur ! Je croyais que le premier avait disparu, alors j’ai réécrit ce commentaire essentiel pour l’avenir du cinéma ! J’ai oublié deux trois trucs au passage et ajouté deux trois autres …
C’est pas beau de vieillir ! Et ce n’est qu’un début !
Redondant vous-même !
Y’avait du progrès entre les deux !
Ne fait-on pas parfois plusieurs versions d’un même dont on peut préférer le second ?
C’est vrai, ça !
Moi, j’avais apprécié dans la seconde version (outre la disparition des fautes), le titre de la campagne de chasse aux balais :
« Sus aux balais ! Tous à quatre pattes ! » (à ne pas confondre avec Tousse à quatre pattes, je dis ça pour les jeunes dont l’orthographe n’est pas la priorité …)
#ABALESBALAI !
Et personne ne va plus rien y comprendre à cette suite de messages chaotique !
Merci pour votre soutien, POULAIN (c’est bien la première fois que je vous réponds sur ce blog !).
Je suis bien d’accord avec vous sur cette question de l’orthographe chez les jeunes de maintenant, car si l’on confond « Tous à quatre pattes ! » avec « Tousse à quatre pattes », on risque en effet de vite se retrouver face à une pétition !
(… je sais, faut chercher un peu … mais ça va venir à l’esprit si ça ne monte pas au nez …)
Laissez tomber Marcorèle ! Laissez en l’état ! On ne vous en voudra pas de ce coup de balais un peu hâtif, qui prouve que vous êtes toujours prêt à bondir tel le félin qu’on a connu, que ce soit sur deux ou quatre pattes !
J’aime beaucoup Alex de la Iglesia et celui-ci est un formidable film (la scène de braquage est juste énooorme!). Certes, il est parfois un peu trop « foutraque » mais au-delà d’être sacrément fun, il y a derrière une véritable réflexion sur les rapports hommes-femmes, les dérivés du féminisme, le masochisme, le divorce…
Absolument. 😉
Un film qui me donnes envie .. un peu perché drôle et Tutti. Ça me plaît
J’aime beaucoup les commentaires 😀
Merci de ta visite Biba. 🙂
Une belle découverte. Complètement exagéré et jouant sur les stéréotypes et l’acidité pour dépeindre des portraits peu flatteurs des hommes comme des femmes, mais c’est fun de bout en bout. J’ai personnellement adoré la scène de sabbat, l’apogée du film, notamment grâce au passage musical qui instaure une ambiance très particulière.
Si seulement les comédies françaises pouvaient en prendre de la graine. 😉