Les aventures d’un soldat de la guerre de sécession propulsé sur Mars au beau milieu d’une guerre opposant les différentes peuplades de la planète rouge.
John Carter est aux années 2010 ce que fut Flash Gordon aux années 80. Un énorme film de science-fiction indigeste peuplé de créatures ridicules et de comédiens semblant concourir à l’oscar de l’acteur le plus ringard.
Mark Strong nous rejoue les méchants avec une constance qui force le respect, Ciaran Hinds et James Purefoy nous livrent une version gay de leurs personnages issus de la série Rome et Willem Dafoe nous refait le bouffon vert mais cette fois muni de quatre bras. Quant à Lynn Collins, dans le rôle de la princesse, elle tente de se hisser à la hauteur du nom de son partenaire : l’insipide Taylor Kitsch.
Sans doute conscient d’être aux commandes d’un énorme salmigondis où se croisent Conan le barbare, Star Wars, Flash Gordon, Dune et Trinita va tout casser, Andrew Stanton tente dès le début de son film (avec les différentes tentatives d’évasion de son héros) d’instaurer du second degré à son récit. Peine perdue. Son humour tombe le plus souvent à plat comme les premiers pas de John Carter sur Mars. Et attendez de voir le gars en pagne avec ses bottes de cowboy aux pieds ! De là à dire que les péripéties auquel il est mêlé pour sauver la ville d’Helium auraient tendance à gonfler le spectateur est une image qui ne manque pas d’air et pourtant…
Quelle mouche a donc piqué les studios Disney de vouloir adapter le premier volume du Cycle de Mars d’Edgar Rice Burroughs ? Roman qui, s’il a inspiré nombre de films de science fiction, a été tellement pillé qu’on a l’impression de l’avoir déjà vu cent fois !
Voulaient-ils, comme pour Le monde de Narnia, nous refaire un cours de catéchisme, mais cette fois à la sauce heroic fantay ? Les initiales du héros de mars rappelant étrangement ceux d’un autre messie sur terre.
Voulaient-ils trouver un nouveau patriote droit dans ses bottes qui, s’il ne s’enroule pas dans la bannière étoilée pendant sa virée martienne, apprend tout de même aux autochtones de Mars le martial salut militaire ?
Ou cherchaient-ils, plus prosaïquement, à faire du fric en lançant, à grand renfort d’effets spéciaux, une nouvelle franchise ?
John Carter ne serait, alors, qu’un simple produit marketing à la 3D, une nouvelle fois, sans relief ?
C’est ce que l’on est en droit de penser en lisant, pendant le générique de fin, à qui le film rend hommage.
Au talent de conteur du papa de Tarzan ? Non, vous n’y êtes pas !
Le film est dédié au père de l’iPad : « A la mémoire de Steve Jobs, notre source d’inspiration à tous » !!!
John Carter : ode à un marchand de soupe high-tech ?
Comme le disait l’autre JC, sur terre : « Tout est consommé ».
absolument d’accord avec toi, et 2 h 20, c’était vraiment TRES long ! ‘ préfère encore me louer les Chroniques de Mars avec Antonio Sabato Jr et et Tracy Lords au moins, on ne se fait pas d’illusions et on peut avoir même des surprises (quoi que Antonio pour incarner JC qui est sudiste … c’était gonflé lol)