
En quête de leur voiture disparue, deux grands nigauds reconstituent progressivement leur soirée de la veille. Une fête tellement énorme qu’ils n’en ont plus aucun souvenir.
Avis aux fans de Very Bad Trip, le film de Todd Phillips n’a vraiment rien inventé. Il a même beaucoup pompé sur ce Eh mec ! Elle est où ma caisse ? qui peut s’enorgueillir d’être l’un des fleurons de la comédie régressive américaine. Un film où deux sympathiques crétins croisent des jumelles, des kilos de pudding, une blonde bien carrossée répondant au doux patronyme de Christie Boner (ou Beaufion en version française), une bande de beaux gosses abrutis, une strip-teaseuse transsexuelle, une mallette pleine d’argent, un chien fumeur de beuh, un jeune aveugle très tactile, cinq nanas top canons, des ufologues vêtus de papier bulle dirigés par un certain Zoltan, des extraterrestres nordiques gaulés comme des culturistes, de féroces autruches, un Français chafouin et, excusez du peu, un disrupteur tridimensionnel dont l’énigme qui l’entoure n’a d’égal que son immense puissance.
Amateurs ou amatrices d’humour fin, passez votre chemin. Le film de Danny Leiner (dont c’est le seul titre de gloire) s’adresse aux « Dude » adeptes de comédies débiles ainsi qu’aux « Sweet » friands de comique de répétition, élevé ici au rang d’œuvre d’art par tant d’absurde obstination. Du colocataire vivant dans une penderie à un roulage de pelle entre potes, en passant par une commande pas Zen dans un restaurant chinois ou l’hilarante découverte de tatouages lors d’un essayage chez un tailleur, Eh mec ! Elle est où ma caisse ? ose tout, sans peur du ridicule, en un 24 heures chrono dont le nombre de rebondissements ferait rougir Jack Bauer lui-même.

Le réalisateur s’offre même le luxe d’un déconnant hommage à L’attaque de la femme de 50 pieds de Nathan Juran (1958) tout en réussissant l’exploit (si, si) de donner une explication « plausible » à tout ce joyeux bazar. Dire qu’Ashton Kutcher et Sean William Scott, plus cons que nature, sont parfaits dans leurs rôles relève de l’évidence.
Testez, vous allez halluciner. « Shibby ! »
Un grand merci à mon ami Ronan sans qui je n’aurais jamais découvert cette pépite décalée.
J’ai vu ce film il y a déjà un paquet d’années et je ne peux que le recommander. Si c’est de la déconnade pure, en tous cas, ça ne manque ni d’humour ni de créativité.
Ca sent aussi l’autocritique avertissement, au cas où le niveau général s’apparenterait au niveau de pensée des abrutis mis en scène, mais il ne faut pas le dire car on est là pour rigoler. Et on rigole vraiment !
Ce film est tellement bien joué et monté que j’ai cherché le second degré un moment, en pensant à un film d’auteur à message.
Puis j’ai cru que EH MEC ! ELLE EST OÙ MA CAISSE ? était un film très confidentiel, réservé aux petites salles étasuniennes.
Tout faux ! EH MEC ! ELLE EST OÙ MA CAISSE ? est une excellente comédie délirante et il n’est pas question d’y voir autre chose que ce qu’elle nous inspire immédiatement : le rire ! Et question confidentialité, c’est un vrai succès (peut-être pas en salle …), pour un budget manifestement maîtrisé : pas besoin de milliards pour inviter des extra terrestres à tourner dans ce film !
13 millions, c’est le coût, et 75, c’est les recettes ! Ca mériterait bien mieux, d’ailleurs !
Que ceux qui ne l’ont pas encore vu se rattrapent à la première occasion, car EH MEC ! ELLE EST OÙ MA CAISSE ? dépasse en qualité et en humour tout ce qui est sensé nous faire rire au cinoche ces derniers temps ! (A part LACHAUX, peut-être, qui n’affiche même pas le même rythme, mais vous pouvez voir les deux films …)
Pour une fois que les étasuniens nous font marrer, ne boudons pas notre plaisir !
20 ans après la sortie de ce film, je ne suis toujours pas intéressée ^^
Si ce n’est pas ton style d’humour, je comprends… 😉