Affiche du film Le monde (presque) perdu
Un paléontologue un brin tocard – et totalement imbu de sa personne – est projeté dans une dimension parallèle où passé, présent et futur se confondent. Accompagné d’une chercheuse un peu nunuche, d’un plouc mal dégrossi et d’un homme singe tout droit sorti de 2001, l’odyssée de l’espace, il va en voir des vertes et surtout des pas mûres.
Sorte de parodie trash du Voyage au centre de la terre d’Eric Brevig sortie l’année précédente, Le monde (presque) perdu permet une nouvelle fois à Will Ferrell de faire preuve de son indéniable talent comique et de son goût (douteux) pour les animaux. Après le couguar de Ricky Bobby : roi du circuit (2005) et l’ours de Semi-Pro (2008), il doit, cette fois, faire face un tyrannosaure susceptible qui déteste que l’on compare la grosseur de son cerveau à celle d’une noix.
Si quelques gags piquent juste (à l’image de celui avec le moustique géant) le film de Brad Silberling manque cruellement de rythme et de rebondissements.
Surtout, il ne parvient pas à trouver la juste mesure entre ses effets spéciaux volontairement ringards (les hommes reptiles sont dignes des monstres des serials américains des années 30) et ceux numériquement plus élaborés qui servent à donner vie aux quelques dinosaures croisés par nos héros. C’est d’autant plus dommage que le réalisateur avait été particulièrement inspiré sur Les désastreuses aventures des orphelins Baudelaire.
Bref, si voir un type se verser sur la tête un jerricane d’urine de T.Rex et s’en faire des gargarismes vous fait rire, le voyage vers ce monde (presque) perdu devrait vous divertir. Pour les autres, cet endroit n’est définitivement pas fait pour vous.