
Alors qu’une épidémie de zombies se développe à Londres, deux potes immatures décident de protéger les leurs en les emmenant… au pub.
Relancé en 2004 avec L’Armée des morts de Zack Snyder, la mode du film de zombies doit également beaucoup à cette comédie anglaise qui revisita le genre avec humour et ironie tout en respectant ses thématiques.
Brillamment emmené par deux zozos magnifiquement campés par Nick Frost et Simon Pegg (sortes de Laurel et Hardy britanniques), Shaun of the dead a l’idée géniale, grâce à un montage alerte et habile, de mettre en parallèle ses zombies lobotomisés et nos sociétés consuméristes qui multiplient les boulots déshumanisants et nous transforment en consommateurs d’écrans, abreuvés en permanence de jeux et d’émissions stupides.
Les gags s’enchaînent sans faiblir, multipliant les trouvailles autour des assaillants (d’abord présentés comme des alcooliques affamés) et la manière de les terrasser, notamment à l’aide de vinyles d’artistes ou de groupes has been.

Une vision infantile et cynique du genre humain qui culmine lors d’un hilarant huis-clos dans un pub où la comédie grinçante se retrouve, peu à peu, débordée par l’horreur ambiante et vire même à l’angoisse.
L’épilogue (mi-amusé, mi-désabusé sur l’espèce humaine) confirme définitivement la qualité du scénario, aussi subtile que déconnant, concocté par Simon Pegg et Edgar Wright.
Culte, dans le vrai sens du terme, Shaun of the dead sera le point de départ d’une brillante trilogie centrée sur les films de potes. Une série d’hommages rigolards à différents genres cinématographiques (allant du polar musclé : Hot Fuzz, à l’invasion extraterrestre : Dernier pub avant la fin du monde) qui saura redonner ses lettres de noblesse aux glaces Cornetto ainsi qu’à la convivialité des pubs anglais. Vous reprendrez bien une petite pinte de sang ?
J’en reprends volontiers une, pour sûr ! Rendez-vous au Wincherster pub.
Cheers !
J’avoue que l’usage qui est fait des disques vinyles dans le film me brise le coeur… 😉