Alors que Dom canalise les hormones de son fils en lui apprenant à laisser de la gomme sur un parking, un méchant nommé Dante (Ah, que c’est l’enfer), dépossédé de sa fortune et de son paternel, surgit du passé (et de Fast & Furious 5) pour prouver au chauve, sans col roulé, qu’il en a également sous la pédale.
Son plan ? Faire souffrir Domi en ayant toujours un coup d’avance sur lui.
Son but ? Détruire les membres de la famille B&B (Bière & Barbecue) que Toretto s’est constitué au fil d’une saga boostée à l’huile de vidange.

Après un Fast & Furious 9 poussif et peine-à-jouir (qui tirait à blanc et avait du mal à s’envoyer en l’air en dépit d’un imbitable voyage dans l’espace), Louis Leterrier redonne un peu de jus à la saga en lui injectant pas mal d’auto-dérision.
Tout en continuant à renchérir dans le concours de grosses cylindrées pour savoir qui sera le plus habile du manche ou aura le plus beau piston, le cinéaste en profite pour se moquer d’une franchise où les principales valeurs sont la famille, la bière et les barbecues, où les méchants des épisodes précédents finissent chaque fois par devenir des gentils et où les morts ressuscitent puisque Domi à la foi chevillée au marcel.
Leterrier n’oublie pas, pour autant, d’offrir un spectacle sévèrement borné (avec une sidérante course poursuite dans Rome qui, si elle ne s’est pas faite en un jour, est détruite en 20 minutes chrono par Dom et sa bande de jean-foutre) quitte à dépasser les burnes comme dans la scène finale où notre héros finit par laisser une traînée de chaude pisse en dévalant un barrage avec son gros engin.
Nouvel antagoniste de Vin Diesel, qu’il ose qualifier de casse-noisettes, Jason Momoa devient le meilleur méchant de la saga avec son interprétation tirée par les cheveux, très dessin animé. Exhibant son torse glabre sous des costumes parme ou jaune cocu, s’épanchant dans une tenue en croco ou dans le peignoir d’une ménagère de moins de 50 ans, il en fait des caisses avec une indubitable jouissance.
Face à cette confrontation couillue, ces dames ne sont pas en reste et mouillent le maillot. De Michelle Rodriguez à Jordana Brewster en passant par Charlize Theron et la nouvelle venue Brie Larson (pour laquelle on n’en fera pas tout un fromage), toutes se tirent la bourre pour savoir laquelle d’entre elles aura le plus gros bouton.
Et le spectateur dans tout cela ? Après avoir posé son cerveau à l’entrée et pris son pied devant cet étalage d’inepties et de gros pots d’échappement, il se retrouve finalement comme un gland devant une conclusion frustrante qui, dans l’attente d’une suite, ne délivre pas toute sa semence après lui avoir pourtant mis la dose.
Un Fast & Furious X en forme de Fast porn, en somme.