
Un matin, la tour d’une cité se retrouve enveloppée d’une substance noire qui obstrue toutes les sorties et découpe littéralement ceux qui tentent de s’aventurer dehors. Dans l’immeuble, les habitants paniqués tentent de s’organiser mais, hélas pour eux, ce sont loin d’être des lumières…
Il va falloir expliquer aux cinéastes français qu’horreur ne rime pas forcément avec dealers et qu’habiter la tour d’une cité ne fait pas de ses résidents des demeurés.
Après l’abrutissant La horde, où l’on finissait par plaindre les pauvres zombies qui se goinfraient d’habitants complètement neuneus, voici que nous arrive La tour, film d’horreur qui mélange peur du noir et de l’enfermement dans un scénario que l’on sent pondu pendant le confinement.
Si le postulat de départ éveille l’intérêt, Guillaume Nicloux nous fait rapidement prendre son film en horreur avec ses nombreuses incohérences, son jusqu’au boutisme nihiliste – qui pointe du doigt de façon grossière les replis communautaires – et sa bande son agressive destinée à faire naître artificiellement une tension que le cinéaste n’arrive pas à communiquer à un récit qui s’étire, sans raison, sur plusieurs années.
Les acteurs de seconde zone n’aident pas, non plus, à s’intéresser à cette descente en enfer en milieu confiné. Tout ça pour illustrer ce que Mirabeau avait si joliment dit en quelques mots : « Les hommes sont comme des pommes, quand on les entasse, ils pourrissent. »
Un sacré ratage celui là…!
C’est peu dire… 😉
Yes ! Pourtant Nicloux avait bien réussi avant…
Oui, j’aime beaucoup Valley of Love. 😉
Gérard et Isabelle de mémoire !
Absolument. Critique à retrouver sur ce blog, d’ailleurs. 😉
J’aime beaucoup… La citation de Mirabeau 😉
Oui, moi aussi. 🙂
Moi aussi, j’aime beaucoup Mirabeau cité par Marcorèle, même si j’aime autant Marcorèle par lui-même !
Merci, cher Poulain. 😀
Pourquoi les réalisateurs français ne commettraient ils pas aussi des grosses bouses cinématographiques ?
Ce n’est pas un monopole étasunien, à ce que je sache !
Pourvu que beaucoup de consommateurs se ruent sur ce truc en évitant d’aller voir un remake de bouse venue d’ailleurs ! Il faudrait mettre des grosses affiches partout et des spots télé et je ne sais quoi pour attirer les mouches, avec un budget communication supérieur au budget du film, ça marcherait du tonnerre et peut-être qu’un jour, les étasuniens seraient obligés de faire de bons films pour susciter l’intérêt.
Je dis ça, mais c’est sans conviction. Si un réalisateur français réalise un film complètement sans intérêt avec du bruit et des images, c’est surtout le signe que nous ne sommes pas tirés d’affaire.
On pourrait aussi bien tenter l’expérience de laisser les gens tranquilles pendant deux heures dans une salle obscure, plutôt que de les halluciner avec un film hypnotique basé sur le stress et surtout pas le sens. On afficherait à l’écran, juste « Reposez-vous, roupillez ou pensez tranquillement à un truc intéressant sans déranger votre voisin, pendant deux heures. Ca vous fera du bien de tenter l’expérience. Top, c’est parti ! ».
7 balles pour être peinard deux heures, y’en a qui payent plus cher que ça !
Les étasuniens ne produiraient pas ça. Un film sans happy-end… Impossible à imaginer pour eux en ce moment.
J’aime beaucoup le concept de la note : « effroyable » !
😉