Un matin, la tour d’une cité se retrouve enveloppée d’une substance noire qui obstrue toutes les sorties et découpe littéralement ceux qui tentent de s’aventurer dehors. Dans l’immeuble, les habitants paniqués tentent de s’organiser mais, hélas pour eux, ce sont loin d’être des lumières…

Il va falloir expliquer aux cinéastes français qu’horreur ne rime pas forcément avec dealers et qu’habiter la tour d’une cité ne fait pas de ses résidents des demeurés.
Après l’abrutissant La horde, où l’on finissait par plaindre les pauvres zombies qui se goinfraient d’habitants complètement neuneus, voici que nous arrive La tour, film d’horreur qui mélange peur du noir et de l’enfermement dans un scénario que l’on sent pondu pendant le confinement.
Si le postulat de départ éveille l’intérêt, Guillaume Nicloux nous fait rapidement prendre son film en horreur avec ses nombreuses incohérences, son jusqu’au boutisme nihiliste – qui pointe du doigt de façon grossière les replis communautaires – et sa bande son agressive destinée à faire naître artificiellement une tension que le cinéaste n’arrive pas à communiquer à un récit qui s’étire, sans raison, sur plusieurs années.
Les acteurs de seconde zone n’aident pas, non plus, à s’intéresser à cette descente en enfer en milieu confiné. Tout ça pour illustrer ce que Mirabeau avait si joliment dit en quelques mots : « Les hommes sont comme des pommes, quand on les entasse, ils pourrissent. »