Michel Houellebecq rejoint la comédienne Blanche Gardin en Guadeloupe où elle doit présider un concours de sosies de l’écrivain. Mais, entre l’alcool à profusion et l’absorption de différentes substances, le séjour vire rapidement au grand n’importe quoi.
Il faut aimer les montagnes russes pour suivre la filmographie de Guillaume Nicloux, capable du meilleur (Valley of Love) comme du pire (La tour).
Complètement farfelu, et par moment bien gratiné, Dans la peau de Blanche Houellebecq est une bonne pioche qui entre directement dans la catégorie OFNI (objet filmique non identifié) avec son étonnant jeu de massacre, plein d’autodérision, autour de la personne de Michel Houellebecq. Loin d’être une hagiographie, l’écrivain en prend constamment pour son grade tout en jouant parfaitement la comédie concoctée par Nicloux. Troublante ambivalence qui contamine jusqu’aux propos politiques du film.
L’esclavagisme, le racisme, l’anticolonialisme, le désir d’indépendance, l’homosexualité, la drogue, l’alcool et les cheveux tressés, rien n’échappe à la caméra fureteuse du cinéaste qui multiplie les embardées rigolardes sans jamais tomber dans la facilité ni la complaisance mais en frôlant constamment le malaise comique.
Un sacré tour de farce que ce « documenteur », en grand écart permanent, qui finit par déclencher le rire à force d’excès.
Aux côtés de Houellebecq, Blanche Gardin (en passeuse de plats et de champignons hallucinogènes) est à mourir de rire. Elle trouve son premier bon rôle au cinéma et le spectateur le film français le plus hilarant de ce début d’année. Que Guillaume Nicloux en soit remercié.
Effectivement cela a l’air tout à fait improbable, mais souvent ce sont les choses qui semblent complètement hors norme qui marchent le mieux. Malgré mon peu d’amitié pour l’écrivain, j’essayerai de voir ce film, grâce à ta critique positive. Merci !
Bien d’accord avec ton analyse du hors norme. A trop vouloir formater les films pour ne vexer personne, on ne rit plus en salles. 😉
Noté. J’aime ce type de films déjantés. Et j’aime Houellebecq. Je sais qu’il est décrié, mais si on lit ses textes, particulièrement les derniers, on y voit l’inverse des potins qui tournent depuis des années. Bref je vais aller voir ce film je pense. Merci pour ce retour !
Tu me diras ton avis une fois vu ? 😉
Ok ! Suis en retard sur mes chroniques ciné, vais bientôt publier un petit billet sur les films vus en février (j’en ai vu aucun en mars). Belle journée✨️
J’avais aimé « l’enlevement », moins « Thalasso », et j’avais un peu peur que Nicloux soit obligé de farcer le trait. Tu sembles avoir été capté par cette humour décalé. Ça me remotive.
Oui, c’est vraiment à voir. 😀