
Alors qu’il attend l’arrivée de sa femme dans un aéroport près de Washington, John McClane doit affronter un groupe de mercenaires qui a pris le contrôle des lieux et empêche les avions de se poser. L’inspecteur n’a que 58 minutes pour trouver un moyen de faire atterrir l’appareil de son épouse qui va bientôt être à court de carburant.
Réputé pour être l’opus le plus faible de la série (mais ça c’était avant de découvrir l’infâme Die Hard 5 : Belle journée pour mourir.), 58 minutes pour vivre n’est pas vraiment à la hauteur des attentes générées par le premier opus : Piège de cristal.
Pris par un autre projet, John McTiernan n’a pas pu reprendre les commandes des nouvelles aventures de John McClane et cela se sent. Renny Harlin reprend sans-gêne, mais sans démériter non plus, les bases posées par son prédécesseur, mais sa suite perd en causticité et en « réalisme » ce qu’elle gagne en explosions et en fusillades, allant jusqu’à lorgner du côté du dessin animé lorsque McClane se sauve du poste de pilotage d’un avion sur le point de sauter grâce à un siège éjectable. À trop privilégier la surenchère et à se concentrer sur la pyrotechnie, le cinéaste en oublie la petite phrase d’Hitchcock qui disait que « plus réussi est le méchant, plus réussi sera le film ». William Sadler et Franco Nero ont beau (trop en) faire, ils ne parviennent jamais à éclipser la formidable prestation d’Alan Rickman dans Piège de cristal.
Heureusement que Bruce Willis n’a rien perdu de sa nonchalance et de son charme. C’est en partie grâce à lui, et à une intrigue qui sait ménager quelques surprises, que 58 minutes pour vivre ne signe pas l’acte de décès d’une saga qui allait renaître de ses cendres avec le sympathique Une journée en enfer et le retour de son cinéaste d’origine.
Pour ma part, « 58 minutes pour vivre » est un bon thriller d’action, doublé d’une très bonne suite à « Piège de Cristal« , même si ces deux films peuvent être abordés séparément. L’histoire est plaisante et l’intrigue est au rendez-vous. Le rythme est très dynamique, et on n’a pas le temps de s’ennuyer. La petite pointe d’humour est toujours présente et les fusillades sont nombreuses. Certaines cascades étaient innovantes à l’époque de la sortie du film, il y a plus de trente ans. La distribution offre de bonnes prestations, et Bruce Willis assume bien son personnage d’anti-héros. Un métrage qui, malgré le poids des années, reste une valeur sure.
Heureusement, un avion qui a encore 58 minutes pour se poser peut se poser … ailleurs … (Ce n’est pas ce qui manque, les aéroports, à Washington) sans attendre qu’on libère la piste des méchants …
C’est toujours difficile de rester attentif à un film dont le scénario n’a aucun sens …
Bien vu. Merci d’être notre aiguilleur du ciel critique. 🙂
Allez, soyons indulgents et reconnaissons qu’un soir, un peu énervé, MacClane fait très bien l’affaire. Il faut juste être d’humeur au pétarades et aux acrobaties improbables ponctuées de répliques qui sentent bon la sueur ! 🙂
Je l’avais trouvé sympa quand je l’avais vu ^^