De violentes explosions secouent New York.
Le cerveau de ces opérations terroristes, un certain Simon, n’acceptera d’y mettre un terme que si John McClane accepte de jouer avec lui.
Cinq ans après 58 minutes pour vivre, pâle photocopie de son Piège de Cristal, John McTiernan reprend en main la destinée du flic désabusé qu’il a créé. Sans doute conscient du risque de se répéter en remettant son héros dans une intrigue en vase clos, il décide de déplacer ses aventures au grand air et de le débarrasser de ses attaches familiales qui étaient au centre des deux premières intrigues. S’il prive son héros d’une de ses réjouissantes spécificités (celle de se glisser dans les endroits les plus exigus pour sauver sa peau), le cinéaste n’abandonne pas pour autant son goût pour les scènes spectaculaires, très souvent filmées caméra à l’épaule pour placer le spectateur au cœur de l’action. Mais à trop chercher la surenchère, McTiernan frôle plus d’une fois la caricature et l’invraisemblance comme dans cette scène où McClane est expulsé d’un tuyau par un geyser à la manière d’un personnage de dessin animé, au moment où Zeus, son compagnon d’infortune, passe comme par hasard en voiture.
L’apport d’un partenaire aux aventures du flic – autrefois solitaire – est aussi un changement radical dans la série qui se rapproche un peu plus de l’esprit des Armes fatales (autres grosses productions de Joel Silver à l’époque). Le scénario de ce Die hard 3 avait d’ailleurs été un temps pressenti pour être la quatrième aventure de Riggs et Murtaugh.
Heureusement, le tandem formé par Bruce Willis et Samuel L. Jackson fonctionne bien, le réalisateur étant parvenu à préserver au sein de leur équipe l’humour décalé et les répliques piquantes de John McClane.
Manipulateur à souhait, le méchant ne déçoit pas non plus. Jeremy Irons, sans faire oublier la prestation savoureuse d’Alan Rickman dans le premier opus, apporte une touche d’ambigüité bienvenue à son personnage de terroriste mauvais joueur.
Plus ludique et explosif que réellement novateur et inventif, le troisième volet des aventures de John McClane reste un agréable divertissement même s’il semble courir en vain après la réussite de ses débuts. C’est d’autant plus dommage que la présence des tours du World Trade Center dans de nombreux plans du film donne, à postériori, un indéniable aspect prophétique à cette histoire d’attentats terroristes.
Personnellement, je suis …
– pas fan des numéros 2 ;
– encore moins fan des numéros 3 ;
– circonspect face à la présence de Bruce Willis .
– pas fan des films d’action, surtout au ciné, où le son des explosions me bourre les oreilles…
– pas fan des affiches qui annoncent un costaud pas content avec des explosions derrière…
– pas fan des arguments sur affichent » Il y a des jours comme ça »…
– pas fan des bandes annonce aussi tonitruantes, « cascadantes » et surarmées que je craignais… et que l’on peut supposer représentative du film.
C’est fou ce qu’on peut être influencé par ses préjugés, non ?
Moi, en tous cas, je ne vais au ciné que si je pense être satisfait du film ; par pour tenter de contredire un faisceau de préjugés concordants…
Pourtant, l’intervention de Jeremy Irons aiguisa ma curiosité… Mais pas assez pour contrecarrer tout le reste…
Mais on a le droit d’aimer ! Ce n’est simplement pas mon cas… Je passe !
Pour tout dire, il est d’ailleurs possible que j’aie déjà croisé les images de ce DIE HARD, 1, 2 ou 3 sur un écran de télé ; mais ça ne m’a pas pas marqué l’esprit car j’ai dû zapper par réflexe… Ah, la force des clichés !
Heureusement que dans le torrent des navets et de ce qui y ressemble beaucoup ; Marcorèle, muni de ses cuissardes protectrices, plonge dans le flot et sait débusquer parfois des exceptions qui mériteraient une réhabilitation, une amnistie, ou une grâce…
C’est vrai que précédemment Alan Rickman et ici, Jeremy Irons sont deux superbes méchants ^_^ …