
Mordu par une araignée génétiquement modifiée, un étudiant complexé du nom de Peter Parker se retrouve doté de super pouvoirs. D’abord grisé par ses nouvelles capacités, il va vite découvrir qu’un « grand pouvoir implique de grandes responsabilités. »
Avec le X-Men de Bryan Singer et, dans une moindre mesure, le Blade de Stephen Norrington, le Spider-Man de Sam Raimi va poser les bases de l’hégémonie Marvel au cinéma. Des bases solides car orchestrées par un cinéaste à la mise en scène inventive qui apprécie vraiment le personnage qu’il transpose à l’écran. Pas encore empêtré dans les cabrioles en vue subjective et l’humour balourd d’un Andrew Garfield ni dans les cascades high tech et les blagues de cours de récréation de Tom Holland, Sam Raimi tisse un personnage complexe qui retrouve l’esprit et la quintessence du héros de papier. À la différence de ceux qui prendront sa relève et se focaliseront principalement sur les exploits liés aux super-pouvoirs de Peter Parker, le réalisateur d’Evil Dead a parfaitement compris que tout l’intérêt de cet adolescent résidait dans sa lente métamorphose en adulte, passant d’une certaine forme d’insouciance à des choix moraux ayant de graves conséquences pour lui et ses proches. Dans le rôle titre, Tobey Maguire est l’incarnation parfaite de ce héros romantique et tourmenté aux prises avec une transformation autant physique que psychologique. Alors même si les effets spéciaux paraissent aujourd’hui un peu datés, que le costume métallique du Bouffon vert est un peu ridicule et que notre araignée préférée est étrangement privée de ses lance-toiles, le film reste indémodable grâce à la qualité de l’interprétation, la dualité de quasiment tous les personnages et une surprenante noirceur. Autant de pistes passionnantes qui ne seront, hélas, pas vraiment exploitées ensuite, si ce n’est dans sa suite directe, faisant de ce Spider-Man une référence en la matière.
Incroyable coïncidence, je découvre ton article alors que je vient tout juste de mettre le point final au mien, ayant revu hier soir (après 15 ans sans visionnage, je tiens les comptes) le formidable « Spider-Man » de Sam Raimi.
Un film très empreint de l’univers de son réalisateur, sans doute comme on n’en voit plus aujourd’hui dans le genre, où les clins d’œil à l’univers gothique et horrifique sont légions, à commencer par la double-identité diabolique Osborn/Bouffon, le Jekyll/Hyde de la franchise. Si le costume n’est pas convaincant, l’ennemi est redoutablement bien écrit, tout comme les interactions entre Parker et son entourage que tu as développées dans ton article. A ce titre, je trouve que le film a plutôt très bien vieilli, bien mieux que le doublet de Marc Webb. La période Holland me semble en revanche tout aussi réussie (il fait un Parker juvénile beaucoup plus en phase avec la BD que ne l’était le non moins sympathique Maguire), sans doute moins socialement développée et davantage pris dans l’immense toile narrative du MCU.
je viens… (relire toujours je dois)
La période Holland est pas mal, mais je n’apprécie pas son costume qui fait de lui une sorte d’Iron Man version araignée. Une variante qui existe dans les Comics, mais j’en suis resté à mes premières amours de l’époque Strange. 😉
Oh-la-la ! Qu’est ce que je vais rater, au seul prétexte que je ne suis pas intéressé par ce genre de film et qu’on ne m’a donc jamais vu payer ma place pour en voir un.
Même dans mon canapé, je ne fais pas l’effort de m’astreindre à tenter de comprendre, c’est pour dire …
Sorti en 2002, tu ne risques pas de le voir en salles, cela dit. 😉
Pour respecter l’esprit de Noël, je ne dirai rien de désobligeant sur SPIDERMAN
J’adore ce Spiderman ainsi que le 2e 🙂
Encore plus le 2e, je crois. 🙂