Après avoir participé à l’affrontement opposant plusieurs membres des Avengers, Peter Parker, alias Spider-Man, retrouve le quotidien de son lycée et de sa vie de quartier sous la surveillance de son mentor Tony Stark. En quête de reconnaissance, le jeune homme va mettre à jour un trafic d’armes issues d’une technologie extraterrestre et affronter le chef de ce réseau criminel : Le Vautour.

Troisième incarnation du Tisseur au cinéma depuis le fameux Spider-Man de Sam Raimi en 2002, Tom Holland est un choix plutôt judicieux après le pas si Amazing Spider-Man (et sa suite) plombé par les piètres cabrioles du pauvre Andrew Garfield. Si le nouvel interprète de Peter Parker ne parvient pas à faire oublier la prestation habitée de Tobey Maguire, il séduit par la touche juvénile et inconséquente qu’il apporte à son personnage. Un apprenti super-héros qui, grâce à son apparition surprise dans Captain America : Civil War (2016), peut s’affranchir d’une troisième version de ses origines pour bondir directement vers de nouvelles aventures. Devant la caméra de Jon Watts, Peter Parker se met au goût du jour et d’une nouvelle génération de spectateurs adeptes du téléphone portable, des réseaux sociaux et des nouvelles technologies. Un peu trop d’ailleurs, car ce Spider-Iron-Man au costume high-tech dénature un peu le personnage d’origine qui recousait sa tenue déchirée le soir dans sa chambre. Il en va de même du costume du Vautour qui privilégie aussi cet aspect technologique, dans la lignée peu convaincante du Bouffon vert de Sam Raimi. Heureusement que le super méchant est interprété par un Michael Keaton délicieusement ambigu et que ce Homecoming ne manque pas d’humour (grâce à la présence de Robert Downey Jr.) ni de dérisions (notamment lors d’une scène où les voltiges de l’homme araignée se révèlent impossible dans une zone pavillonnaire). Quant au scénario, il se montre habile dans sa façon de rebattre les cartes d’une histoire connue où Peter Parker est à nouveau contraint d’affronter le père d’un de ses proches.
Bref, à une tante May près, ce petit coup de jeune s’avère plutôt sympathique en attendant que notre héros se décide à voler de ses propres toiles.