
New-York, 1957. Alors que deux bandes rivales, les Jets et les Sharks, se disputent les restes d’un quartier en voie de démolition, un amour impossible naît entre une jeune portoricaine et un blanc d’origine polonaise.
Il n’y a pas à dire, Steven Spielberg n’a pas son pareil pour élaborer d’impressionnants mouvements de caméra, comme le prouve l’introduction de son West Side Story qui plante le décor en un superbe plan aérien. Il montre aussi une indéniable maestria dans sa façon de filmer de fabuleuses scènes de danses, aux chorégraphies aussi enlevées que millimétrées, qui rappellent les comédies musicales d’antan.
Beaucoup d’efforts pour pas grand-chose car, dans sa recherche de réalisme et sa volonté de revisiter un classique par le biais du spectacle de Broadway dont il était tiré, le cinéaste nous offre un ripolinage du film de Robert Wise (1961) peu convaincant. Exit le conte sombre et place à un réalisme dans l’air du temps avec des scènes tournées en décors réels, des tripotées de linges aux fenêtres et de vrais acteurs portoricains. Enfin, disons plutôt de véritables danseurs et chanteurs tant le casting masculin est insipide dès qu’il s’agit de jouer la comédie. Les filles s’en sortent heureusement un peu mieux, que ce soit Rita Moreno (la Anita du film de Wise), Ariana DeBose (la nouvelle Anita du film de Spielberg) ou, dans une moindre mesure, la mignonnette Rachel Zegler dont la gentille prestation n’éclipsera pas celle de Natalie Wood.
Spielberg a beau chercher à nous en mettre plein les mirettes avec ses halos éblouissants (dont il abuse à la manière d’un J.J. Abrams) ou en flirtant avec une esthétique kitsch, à limite du chromo, lors de la mielleuse scène de mariage nimbée dans les lumières multicolores d’un vitrail, rien n’y fait. Le film tire à la ligne en dépit de ses musiques entraînantes. Trop long, trop bavard, on finit par se soucier comme d’une guigne des atermoiements des personnages dont on viendrait presque à espérer, si les chansons n’étaient si belles, qu’ils souffrent en silence.
Bref, pas de quoi en faire toute une Story. À l’West (Side), rien de vraiment nouveau.
Wow, ça clash. Et les acteurs du Spielberg en prennent pour leur chorégraphie. Aurais-je trouvé en toi LE fan de Richard Beymer dans West Side Story ? 😉
Rires. Non rassures-toi, le garçon Beymer n’était guère plus expressif que Ansel Elgort. Mais Chakiris était d’un autre niveau (pour ce qui est de la comédie) que le pauvre David Alvarez. 😉
J’aime bien les deux. 😁
Dommage… Finalement Spielberg est vraiment capable du meilleur (Ready player one) comme du beaucoup moins bien… Merci pour ta chronique acérée !
Faut pas l’écouter 😉 , « West Side Story » est bien meilleur que « Ready Player One »… enfin, dans un autre genre.
Tu t’es pris trop de lens-flare dans l’oeil pendant la projection, cher Prince. 😉
Après certaine ont aimé. Je ne veux dissuader personne de s’y rendre. 😀 Bonnes fêtes de fin d’année si on ne se reparle pas d’ici là. 😀
De toute façon, ça ne sera pas pire que d’aller voir le dernier Disney ou le compte de Noël de saison …
Décidément, les avis sont très partagés sur ce film.
Donc le mieux reste que chacun prenne le risque de se faire son propre avis …
Je n’aurais pas mieux dit !
Le conte est bon, Gudule ? 😉
Ouaahhh, la faute ! Honte à moi ! 🙂
Le lens flare, c’est la marque de fabrique de Spielberg depuis ses débuts. Dans Rencontres du troisième type par exemple il doit y en avoir une cinquantaine au bas mot. Tout ça pour dire que c’est “à la manière de Spielberg” et non “à la manière de JJ Abrams” (qui certes a repris le gimmick pour la galerie mais sans le sens que lui donne Spielberg). 😉
Je n’y vois aucun sens ici, pour ma part… 😉
Il y en a un pourtant, que l’on retrouve chez Spielberg dans plus d’un film ! 😉
Tenter de nous taper dans l’oeil ? 😀
Lol. Bonne année !
De même, Strum. 🙂
J’ai eu du mal à comprendre l’intérêt de faire ce remake