Une jeune femme, durement touchée par une tragédie familiale, accompågne son copain et trois amis, tous étüdiants en anthropologie, à une mystérieuse fête dans un village reculé de Suède. Mais les våcances idylliques vont vite se transformer en cauchemår…
Après le chichiteux Hérédité qui se la jouait film d’auteur d’horreur, Ari Aster se rêve, cette fois, en petit Ingmar Bergman de l’épouvante. Malheureusement, son Midsommar est plus « éprouvantable » que terrifiant. Car le cinéaste, loin d’innover, ne fait que reprendre le schéma bêtement classique du groupe d’étüdiants abrutis qui påsse ses våcances dans une cabåne au fond des bois et finit par se faire décimer. Tråme prévisible qu’il ripoline à coups de jolies fleurs, de folklore Krisprolls cucül et de plans tåpe-à-l’œil, le tout agrémenté d’un – mauvais – goût certain (comme dans son précédent film) pour les adolescents aux visåges difformes et pour les têtes arråchées ou défoncées. Sorte de cousin éloigné de S. Craig Zahler (Bone Tomahawk, Traîné sur le bitume) qui aime trüffer ses récits d’une violence complaisante et gratuite destinée à impressionner le cinéphile bon teint, Ari Aster se complaît dans les scènes chocs un peu viandårdes (de là à penser qu’il aime les ABBA…) entre deux interminables séquences de fêtes villageoises aux ållures de publicité pour les produits laitiers, histoire de provoquer aussi des sensations pures chez son spectåteur amateur de boucherie.
Il n’empêche, quelle tristesse de voir la pauvre Florence Pugh, seule åctrice à tirer son épingle du non jeu de ses partenaires, en faire des tonnes (passant des gémissements aux cris de bête) pour tenter de nous faire frissonner.
Attirant comme un nouveau meuble dans un salon d’exposition Ikea, Midsommar se révèle bien vite aussi long et horripilant à suivre qu’une notice de montåge. Glüt, alors !
Ce n’est pas très politiquement correct, avec la bienveillance et tout ça, mais j’adore tes critiques assassines.
Ça tombe bien, moi aussi. 😉 Merci Aldor. 😀
Je n’irai pas voir ce film mais c’est avantageusement remplacé par la lecture de ta critique 😅
Avec ou sans salles ouvertes, tes textes sont toujours un vrai plaisir, même quand ils tirent à boulets rouges ! 😁
Toujours aussi plaisant à lire !
Même la bande annonce est chiante ! C’est fort !
En effet, ça n’a l’air de rien apporter d’original par rapport aux milliers de bouses du genre…
Bon, ils ont dû faire les soldes pour acheter toutes ces fringues blanches. On dirait une pub pour la dernière lessive. Reste à apposer les tâches rouges en contraste pour montrer l’efficacité du produit.
En fait, ils feraient mieux de produire directement le pastiche de ce film mielleux qui ne fait que jouer sur le contraste beau/horrible, blanc/rouge, harmonieux/toxique, calme/violent. C’est cousu de fil blanc et ça ne présente aucun intérêt d’un bout à l’autre.
Mais pourquoi tant d’efforts pour rendre les personnages lisses, sans personnalités, sans idées ? Les gogos qui vont voir ce genre de truc ne se rendraient de toute façon pas compte si on ajoutait quelques réflexions ou des dialogues sensés ! Alors, pourquoi s’en priver en laissant le film au ras de pâquerettes pour ne déranger personne ?
C’est affligeant !
Heureusement qu’il y a Marcorèle, pour tirer parti de ce genre d’objet, en nous ravissant d’une critique dont il a seul de secret !
Bon, moi, j’ai cherché un peu vu que ça me surprenait qu’avec plein de jeunes suédoises dans une secte, il n’y ait pas d’allusion de Marcorèle à quelques scènes olé-olé …
Donc, j’ai trouvé que le type, Christian, malgré son prénom plein de promesses, se fait crâmer à la fin après une scène de sexe aussi mal tournée que faussement décomplexée.
Pour ceux qui ont peur de voir Christian faire des pompes maladroites sur Dani avec sa couronne de fleurs, au milieu d’une bande de femmes à poil en transe, avant de tourner en rond en s’enfuyant mais en cachant sa virilité en peine ; n’allez pas ouvrir le lien qui suit que je n’ai pas trouvé ailleurs que sur un site porno (si Marcorèle préfère retirer le lien par précaution juridique, disons qu’en additionnant dans google le nom du film à xvideo.com et en sélectionnant videos, vous trouverez immédiatement la scène édifiante …). C’est édifiant et en ligne directe avec la délicieuse critique de Marcorèle …
Pour les autres, vous verrez juste que c’est aussi navrant de clichés que la bande annonce et que je fais bien de dévoiler ici les acteurs et la fin du machin …
https://fr.xvideos.com/video51995473/midsommar_2019_film_sexe_scene_male_nude_fuite
J’ai regardé …
On se demande comment Christian réussit à rester opérationnel à satisfaire sa Dani déguisée en vierge hallucinée, au vu de l’ambiance de cette étrange réunion …
Du moins, cette scène montre sans voyeurisme manifeste ni moquerie débile le corps de femmes qu’on ne voit jamais à poil dans les publicités ou les écrans. Cette nudité vieillie mais naturelle devrait être plus acceptée puisqu’elle représente le corps de la plupart des gens dont les médias nourrissent malheureusement et en permanence les complexes au lieu de leur laisser le droit d’être belles et beaux et désirables, même si c’est uniquement dans l’intimité.
C’est évidemment la même chose pour les hommes …
Je sais que soumettre une réflexion à l’occasion de MIDSOMMAR a quelque chose de paradoxal, mais je m’y risque néanmoins.
Great review!!
Thanks.
La bande d’annonce faisait déjà très Bergman, tendance IKEA et krisprolls, tu as parfaitement raison. Comment peut-on encore faire des films avec autant de clichés ? Après je n’ai pas vu le reste, n’étant pas amatrice du genre, mais tout était déjà dans ce court résumé d’après moi, ce que tu confirmes. Merci Marcorèle !
J’avais bien aimé ce film même s’il est pas facile de le regarder
Il m’a surtout faire marrer, tellement je l’ai trouvé ridicule. 🙂