Affiche du film Midsommar
Une jeune femme, durement touchée par une tragédie familiale, accompågne son copain et trois amis, tous étüdiants en anthropologie, à une mystérieuse fête dans un village reculé de Suède. Mais les våcances idylliques vont vite se transformer en cauchemår…
Après le chichiteux Hérédité qui se la jouait film d’auteur d’horreur, Ari Aster se rêve, cette fois, en petit Ingmar Bergman de l’épouvante. Malheureusement, son Midsommar est plus « éprouvantable » que terrifiant. Car le cinéaste, loin d’innover, ne fait que reprendre le schéma bêtement classique du groupe d’étüdiants abrutis qui påsse ses våcances dans une cabåne au fond des bois et finit par se faire décimer. Tråme prévisible qu’il ripoline à coups de jolies fleurs, de folklore Krisprolls cucül et de plans tåpe-à-l’œil, le tout agrémenté d’un – mauvais – goût certain (comme dans son précédent film) pour les adolescents aux visåges difformes et pour les têtes arråchées ou défoncées. Sorte de cousin éloigné de S. Craig Zahler (Bone Tomahawk, Traîné sur le bitume) qui aime trüffer ses récits d’une violence complaisante et gratuite destinée à impressionner le cinéphile bon teint, Ari Aster se complaît dans les scènes chocs un peu viandårdes (de là à penser qu’il aime les ABBA…) entre deux interminables séquences de fêtes villageoises aux ållures de publicité pour les produits laitiers, histoire de provoquer aussi des sensations pures chez son spectåteur amateur de boucherie.
Photo des villageois de Midsommar
Il n’empêche, quelle tristesse de voir la pauvre Florence Pugh, seule åctrice à tirer son épingle du non jeu de ses partenaires, en faire des tonnes (passant des gémissements aux cris de bête) pour tenter de nous faire frissonner.
Attirant comme un nouveau meuble dans un salon d’exposition Ikea, Midsommar se révèle bien vite aussi long et horripilant à suivre qu’une notice de montåge. Glüt, alors !