Après l’affront des ferrets de la reine, le cardinal de Richelieu et ses espions – Rochefort et Milady – sont bien décidés à prendre leur revanche sur les quatre mousquetaires.
On l’appelait Milady est la suite des Trois mousquetaires – sorti en 1973 – qui était conçu, à l’origine, comme une vaste fresque de plus de trois heures. Mais, pour des raisons de délai trop court entre la fin de tournage et la date de sortie en salles initialement prévue, les producteurs durent scinder le film en deux.
Un film plus sombre qui permet à Athos et surtout à Milady (Faye Dunaway dont la présence était anecdotique sur le premier volet) de s’imposer. Ils deviennent même le pivot central d’une intrigue autour de laquelle gravite d’Artagnan, Porthos et Aramis. Dommage que le réalisateur dévoile trop rapidement – au cours d’un inutile flashback – la relation qui lie les deux personnages, ôtant au récit un de ses effets de surprise.
Un film plus ambigu aussi. Oliver Reed apporte une noirceur cynique teintée d’alcoolisme au personnage d’Athos, tandis que Michael York compose un héros amoureux à la fidélité bien trouble, n’hésitant pas à coucher pour arriver à ses fins.
Pour le reste, le choix de la bouffonnerie, de l’ironie et de l’irrévérence prévaut toujours dans cette suite où les affrontements à l’épée ne cessent de surprendre par leur réalisme : les combattants se servant autant de leurs lames que de leurs poings, leurs pieds ou d’un gourdin passant à leur portée.
Richard Lester continue, quant à lui, de faire preuve d’originalité dans le choix des lieux où se déroulent les différents duels. Même si, parfois, ceux-ci sont peu raccords avec le décor espagnol, comme ce combat sur un lac gelé avec sa glace en… polystyrène.
Bref, si l’on excepte une fâcheuse propension à mettre des feuillages au premier plan de l’image pour masquer certains enchaînements d’escrime, quelques dommageables raccourcis de scénario ainsi qu’une fin rapidement expédiée, ce On l’appelait Milady ne manque pas de panache et conclut honorablement cet hommage caustique et rieur au célèbre roman d’Alexandre Dumas père.
Je le verrai bien celui-ci :).
Sors tes plus beaux atours et regarde le ! 😉
Mais comment se fait-il que je n’ai jamais vu ce chef d’oeuvre, depuis 47 ans ?
C’est promis, je le regarde à la première occasion !
Même si je suspecte Marcorèle d’avoir trop apprécié l’idée d’être chevauché comme sur l’affiche par une Faye Dunaway au sommet de son charme …
Enfin, cette chronique aura en tous cas le mérite de rappeler à nos jeunes que les trois mousquetaires sont nés de la plume d’Alexandre Dumas et non de l’esprit d’un scénariste d’hollywood …
C’est Raquel Welch qui chevauche sur l’affiche, cher Poulain. 🙂
Encore mieux ! Moi, je ne me permets pas d’identifier les femmes masquées, pour ne pas vexer. Marcorèle se fie donc à d’autres indices charnus sans se méfier de l’épée !