Après avoir aidé un ami à fuir au Mexique, le détective privé Philip Marlowe se retrouve impliqué dans une sombre histoire de meurtre alors qu’il tente, dans le même temps, de retrouver un écrivain alcoolique porté disparu.
Avec cette modernisation des aventures du célèbre détective privé créé par Raymond Chandler, Robert Altman réinvente le personnage de Philip Marlowe qui devient devant sa caméra un personnage décalé semblant, au tout début du film, se réveiller d’un long sommeil. Comme anachronique aux années 70 dans lesquels il évolue, le détective est en permanence à côté de la plaque, dans un monde qui n’a plus ni repère ni valeur, toujours à la traîne des affaires auxquelles il se trouve mêlé. Malmené par les chiens, abandonné par son chat.
Tableau mordant de l’époque post-soixante-huitarde, Robert Altman y redéfinit le genre du polar dans un film choral où s’entrecroisent plusieurs destins gravitant autour du personnage principal qu’interprète, en toute décontraction, Elliott Gould.
Face à lui, Sterling Hayden est plus vrai que nature en écrivain alcoolique, Nina Van Pallandt sublime en blonde fatale et l’apparition d’Arnold Schwarzenegger, dans un rôle d’homme de main mutique, aussi réjouissante qu’improbable.
Loin de trahir le personnage de Raymond Chandler, le cinéaste en conserve la substantifique moelle et conclut son film par une fin aussi radicale que désenchantée dont il aurait été dommage de se priver.
Et voilà, encore un sur ma liste ^^
Le plein de cadeaux pour Noël ? 😉
Il y a quelque chose de rassurant à découvrir avec Marcorèle le nombre de films que nous n’avons pas encore eu le plaisir de voir et que nous ferions mieux de découvrir au lieu de nous fatiguer à chercher quelque chose d’intéressant à regarder sur Netflix …