Affiche du film La révolution française Les années lumières
Des derniers états généraux de mai 1789 à la prise des Tuileries le 10 août 1792, les débuts de la Révolution française qui précipitèrent la chute du roi Louis XVI.
Initiée pour commémorer le bicentenaire de la révolution française, cette vaste fresque a pour ambition de retracer tous les grands évènements de cette période troublée. Un projet en grande partie réussi grâce à la qualité de la reconstitution historique ainsi qu’à son approche didactique qui donne l’impression de suivre une frise chronologique et cinématographique.
Confiée à Robert Enrico, honnête artisan dont le film le plus connu reste Le vieux fusil, cette première partie illustre sagement, platement diront certains, les différents évènements qui menèrent à la fondation de la République et à la chute de la royauté. Cette volonté d’exhaustivité, qui s’accompagne d’une absence de point de vue, est sans doute l’une des principales faiblesses de ces Années lumière. Le film souffre aussi d’un casting international (de Klaus Maria Brandauer à Sam Neill) qui ne semble pas toujours, du fait du doublage, en adéquation avec le reste des comédiens. La distribution n’en reste pas moins prestigieuse et les compositions de Jean-François Balmer, dans le rôle de Louis XVI, et de Andrzej Seweryn, dans celui de Robespierre, remarquables. Très pédagogique et dénué de manichéisme, cette première époque a le mérite, par la clarté de son propos, de rendre accessible au plus grand nombre une suite de faits complexes tout en redonnant vie à une des pages les plus sombres et passionnantes de l’Histoire de France.