Affiche du film J'irai mourir dans les Carpates
Au cours du tournage dans les Carpates d’un de ces fameux J’irai dormir chez vous, Antoine de Maximy disparaît après un accident de voiture. À Paris, Agnès, la monteuse de la série, décide de visionner les dernières vidéos du globe-trotteur et commence à se poser des questions sur la nature de cette disparition. Avec l’aide d’un jeune flic, elle décide d’en avoir le cœur net et de faire toute la lumière sur cette histoire…
Bonne idée que celle d’Antoine de Maximy de tirer un faux documentaire de sa série à succès et d’imaginer ce qui pourrait arriver si l’un de ses tournages, souvent intrusifs, tournait mal. Les meilleures scènes du film se trouvent d’ailleurs dans le visionnage et le décryptage des rushes de son voyage où chacun peut s’amuser à tenter de découvrir la vérité cachée derrière les apparences souvent trompeuses. Le dernier plan du film – restez bien jusqu’à la fin du générique – en est d’ailleurs la parfaite illustration.
Dès lors, on ne peut que regretter la frilosité du réalisateur (à une scène d’adultère près) qui ne semble pas avoir eu totalement confiance dans le potentiel de son film, ni l’envie de le pousser vers un délire complet.
Peur de se mettre à dos une partie de ses fans ? Pourtant, la séquence de panique nocturne d’Antoine de Maximy dans les rues d’un inquiétant petit village des Carpates prouve qu’à défaut de faire rire, il y avait matière à faire peur. Au lieu de quoi, le réalisateur préfère mêler son faux documentaire à une fiction policière dont l’intrigue indigente, portée par deux acteurs inexpressifs (Alice Pol à l’ouest et Max Boublil définitivement perdu pour le cinéma), finit par assoupir le spectateur qui ne pensait pas qu’il irait dormir si près de chez lui.