
Pour pouvoir continuer à voler dans ses chers avions de chasse, Pete Maverick Mitchell a toujours refusé de monter en grade préférant piloter des prototypes quitte à aller aux vaches*. Alors qu’il pense se faire renvoyer de la Marine pour un nouveau coup d’éclat, on lui propose d’assurer l’entraînement, pour une mission à haut risque, de jeunes pilotes diplômés de l’école Top Gun.
Certains étaient déjà abattus à la nouvelle de cette suite de Top Gun tandis que d’autres s’imaginaient déjà tirer le manche en direction des queues qui ne manqueraient pas de se former devant les cinémas.
Si les files d’attente ont bien été au rendez-vous, difficile, cette fois, de piquer du nez devant cet habile remake qui ne joue pas dans la classe économique.
Signe des temps, si Joseph Kosinski met le holà sur les scènes de vestiaires, les petites serviettes nouées autour de la taille et les grosses allusions aux doubles queues ou aux avions bipoutres, il parvient néanmoins (l’honneur est sauf) à placer quelques allusions sexuelles que même un pilote de chasse complètement myope et astigmate repérerait. Le concours de quéquettes s’opère ici derrière une partie de billard tout en frôlement de queues et de boules, tandis que le petit Tom (qui malgré son âge a toujours le vent en poupe) montre qu’il sait aussi tenir bon la barre (à roue) histoire de faire frémir sa nouvelle conquête.
Bref, pas de toucher de queue* à déplorer dans ce récit rondement mené où les acteurs payent vraiment de leur personne dans des avions de chasse filant dans les airs. Même si l’on peut reprocher la composition United Colors of Band de Cons des jeunes diplômés (à savoir : un binoclard, un beau gosse forcément tête à claque, une femme, un noir et un moustachu), l’absence peu crédible de pertes humaines chez nos héros et un final au goût de déjà-vu lorgnant sur celui de La guerre des étoiles.
Mais le plus gênant reste, quand même, de s’apercevoir en cours de visionnage que l’hymne de Top Gun, composé par Harold Faltermeyer, a été repris par le groupe Soldat Louis avec son titre : Du rhum des femmes. De quoi vous plomber la séance, nom de dieu.
Termes d’argot aéronautique militaire ayant servis à cette critique :
Un toucher de queue : lors d’un atterrissage ou d’un décollage, lorsque la queue de l’avion touche le sol.
Aller aux vaches : poser un aéronef sur un terrain non destiné à cet usage.
Très bons les « petites serviettes nouées autour de la taille » et autres frôlements de queues et de boules sur le billard. 🙂
Je me demande si on passe Soldat Louis dans les playlists de France Inter… 😉
Si ça se trouve, le groupe va s’en trouver relancé. 😉
Dire que Tommy survolait la Danger Zone sans savoir qu’elle promettait du rhum, des femmes et de la bière nom d’une queue. De quoi s’envoyer en l’air en faisant des loopings. Voilà qui donne envie de remater ses exploits dans « Top Gun Maverick ».
Critique parfaitement appontée commandant Marco.
Habile critique !
Pourquoi aller voir TOP GUN ?
Pour suivre la foule, dont personne ne peut identifier la motivation,
Pour faire ce qu’on nous demande à force d’affiches et d’annonces couvvrant le pays
Parce qu’on a vu le premier, alors, vu qu’on a oublié tout le mal qu’on en avait pensé, il n’y a qu’à recommencer ne serait-ce que par nostalgie,
Parce qu’il y a le Tom de ces dames, dans son rôle le plus iconique,
Parce qu’il n’y a pas grand chose d’autre à s mettre sous la dent, cet été en salle,
Parce que votre femme veut aller le voir, et que les règles de chevalerie s’imposent encore un peu malgré le temps qui passe depuis le Moyen Age …
Parce qu’on est tout de même tenté d’aller voir si c’est aussi nul que ce qui est annoncé sur les médias qui n’ont pas de conflit d’intérêt …
C’est manifestement les deux dernières raisons qui m’ont obligé à aller voir TOP GUN 2
Le moins que je puisse dire est que je n’ai pas été déçu :
Tout s’est passé comme prévu.
Aucun avertissement n’était vain.
Ca ressemblait tellement au premier que j’ai bien fait de ne pas le voir de nouveau avant
Ce n’est pas compliqué, je n’ai eu que deux surprises :
– Qu’un coéquipier soit juste blessé et non pas mort pour que super Tom soit embauché pour sauver le monde
– Que Tom fasse un bon mot au cours du film, quand il envisage le concept de motif acceptable de décès à présenter aux obsèques d’un fil … (Je l’exprime mal, donc ça donnera une bonne raison d’aller voir le film …)
Le reste se déroule exactement comme on s’y attend, même si la propension des personnages principaux à se mettre dans la mouise très bêtement pour s’en tirer immédiatement avec un héroïsme proportionnel au manque d’efficacité des méchants ennemis est proprement excessive.
Bref, je me suis ennuyé tout du long, sauf à deux reprises quand je me suis endormi, vite réveillé par le bruit.
Pour une fois que je peux dire que j’ai vu une bouse, je peux développer un peu.
Le scénario du 2 ? Prévisible, calqué sur le TOP GUN 1.
Le budget du 2 ? C’est sûr qu’ils en ont gaspillé du fric, pour impressionner le badaud. Sans compter que Tom a ses exigences délirantes, qui servent de plan marketing, preuve qu’il n’y a rien à vendre.
Tom 2 ? Dans une scène, il a les larmes aux yeux, et j’ai donc cru un moment que c’était un acteur de cinéma, avant qu’il reprenne sa face figée, genre « Vous voyez bien que je suis trop beau alors pourquoi je ferais l’acteur ? ».
Les autres personnages ? Insipides aussi. Il font partie du décor pour tenter de mettre Tom en valeur.
Le football amerloque sur la plage du 2 à la place du volley sexy du 1 ? Les scènes sont découpées si rapidement qu’on comprend que Tom n’a pas envie qu’on dise que son corps s’avachit au-dessous des épaules qui sauvent encore la mise.
Les dialogues ? Quels dialogues ? Ces échanges de beaufs ? Néant.
Les avions du 2 ? C’est le placement de produit. Rien à dire, ils sont très expressifs ! On les voit beaucoup trop dans la seconde moitié mais comme les personnages n’ont rien à dire, autant laisser parler les machines !
Les ennemis du 2 ? On ne sait même pas qui c’est mais ils sont juste là pour montrer que pour être fort, il faut avoir les étoiles alignées sur le drapeau.
Le drapeau ? C’est le second rôle, juste après Tom, mais en plus fluide.
L’amourette ? On fait du rase motte plus bas que le plafond.
L’image de l’armée étasunienne ? Une cliché ou une pub ? On hésite entre les deux. Il sont trop gentils les supérieurs qui laissent Tom faire joujou avec les gros navions à cinq cents millions de patates. Ceux qui vont s’engager vont tomber de haut !
La musique ? A peu près aussi fort que le bruit des gros navions.
Le fils du pote qui est mort dans le 1 ? Pffff ! Lamentable ! Une histoire niveau CE2 …
En un mot : Une mauvaise fanfare de rue tonitruante me fait exactement le même effet : On a envie d’aller à la fête mais ça casse très rapidement les oreilles et la musique est immonde même si les plus enthousiastes tapent dans leurs mains pour se faire croire qu’ils sont contents.
Je suis un peu dur ? Quelle blague, je n’ai utilisé aucun gros mot, je crois, pour décrire la bouse de l’année, annoncée et avérée !
Faut d’abord que je voie le premier ^^
Ou pas. 😉
J’ai vu le premier volet il y a deux mois et le second il y a deux semaines. Les deux en vidéo. Le premier n’est pas si mauvais que ça, je ne vais pas reprendre tous les clichés cités mais j’ai trouvé très drôle (au 4ème degré 😊) les scènes de vestiaire et de sport ! Le casting du premier est bien meilleur que le 2eme, c’est dire ! Kelly Mac Gillis incarne un personnage plus intéressant que celui de la pauvre Jennifer Connelly (qu’est-elle venue faire dans cette galère !). Scénario très très classique dans le un (on est les meilleurs, on souffre mais on va gagner) tandis que le deux c’est proche du néant… Enfin, on savait Tom Cruise assez limité comme acteur, il le montre à nouveau. Allez, on va finir sur une note positive, bon week-end à tous ! 👍
Et bonne année. 😉
Yes et bons films à tous 👍