Affiche du film Braveheart
Écosse, XIème siècle.
Le destin extraordinaire d’un chef de guerre écossais nommé William Wallace qui est parvenu à unir les différents clans de son pays contre l’envahisseur anglais au nom d’une même idée : la liberté.
Bravoure, amitié virile, passion, amour éternel, résistance à l’oppression et combats épiques, Braveheart renoue avec la tradition du film de chevalerie à l’ancienne mais en y insufflant les obsessions toutes personnelles de son réalisateur : mélange de fantasmes morbides, de violences exacerbées et de sacrifices christiques. Des obsessions qu’il poussera à l’extrême dans le très discutable : La passion du Christ, mais qui ici se marient bien avec le caractère entier et sans concession de son personnage.
Tous les sentiments (qu’ils soient amoureux, de vengeance ou d’émancipation) sont habilement poussés à l’extrême pour atteindre leur paroxysme – et un indéniable souffle lyrique – lors des spectaculaires batailles inspirées par le montage des chevauchées d’Alexandre Nevski d’Eisenstein et par les percussions des packs de rugby pour le choc des affrontements.
On est loin des batailles à la Ridley Scott – et de nombres de ses suiveurs actuels – qui confondent agitation (de la caméra) et action. Que ce soit dans la stratégie guerrière ou au cœur de la mêlée, les faits d’armes sont d’une étonnante justesse et extrêmement bien découpés et chorégraphiés.
Ce soin tout particulier apporté à la mise en scène – mais aussi au montage – est à mettre au crédit de Mel Gibson. Ainsi que la convaincante distribution venue l’épauler : de Patrick MacGoohan à Brendan Gleeson en passant par la séduisante et émouvante Catherine McCormack.
Mel Gibson, entièrement habité par son personnage, s’offre la part du lion et ne ménage ni son physique, ni sa voix. Le charisme avec lequel il harangue ses troupes avant la bataille de Stirling en est certainement le plus bel exemple.
Baigné par les magnifiques envolés de Uileann pipes composées par James Horner, (instrument irlandais que Mel Gibson confond avec une cornemuse écossaise !), Braveheart est une œuvre imposante et un peu folle, que seul Les 3 Royaumes de John Woo est parvenu depuis à surpasser.