Dans les années 50, Ginny travaille comme serveuse au parc d’attractions de Coney Island à New-York en compagnie de Humpty, son mari, auprès de qui elle s’ennuie. Un jour, elle tombe amoureuse d’un beau maître-nageur qui rêve de devenir dramaturge. Mais l’arrivée de la fille de Humpty, pourchassée par des gangsters, va venir contrarier cette idylle.

C’est à un tour de grande roue que nous convie Woody Allen. La grande roue de l’existence qui tourne inexorablement et dissimule bien souvent, derrière sa façade clinquante, des existences mornes remplies de désirs inassouvis. Avec son thème et sa mise en scène théâtrale, on pense forcément aux pièces de Tennessee Williams devant Wonder Wheel, notamment à Un tramway nommé Désir.

Mais le jeu de la comparaison s’arrête là et le film, aussi superficiel que son magnifique décor éclairé de main de maître par Vittorio Storaro, peine à émouvoir autant qu’à rendre ses personnages attachants. Reste, toutefois, la sublime prestation de Kate Winslet. Habitée par son rôle, elle vaut, à elle seule, le prix du ticket pour cette attraction un peu désuète.