Affiche du film Life
Los Angeles, 1955.
Un jeune photographe à la recherche d’un sujet qui le ferait connaître croise la route d’un acteur sur le point de devenir célèbre : James Dean.
Voilà un beau sujet de film vitrifié par le style glacé d’Anton Corbijn.
Si la froideur de sa mise en scène convenait parfaitement aux deux précédents films (les thrillers The American et Un homme très recherché) elle peine, cette fois, à faire exister cette histoire d’amitié hivernale contrariée par des conflits d’intérêts.
Le cinéaste a beau s’attacher à recréer scrupuleusement le cadre dans lequel les célèbres photos ont été prises, il ne parvient jamais à faire naitre l’émotion, au point que les tourments des deux protagonistes nous deviennent vite indifférents.
Le casting n’arrange rien. Dans le rôle du photographe, Robert Pattinson peine à donner quelques expressions à son visage morne. Quant à Dane DeHaan, avec sa mine poupine et ses yeux plissés pour se donner l’air d’en avoir deux, il manque singulièrement de charisme pour interpréter l’icône que fut James Dean. Il suffit d’ailleurs de voir les vrais clichés de l’acteur, dévoilés dans le générique de fin, pour comprendre qu’il n’y a pas photo.
Un film superficiel qui, contrairement à son titre, manque de vie.