1993. Rivalité entre douaniers Belges et Français à quelques jours de l’ouverture des frontières européennes.
Après le raz de marée de Bienvenue chez les Ch’tis, Dany Boon pourra-t-il réitérer son exploit ?
Il est permis d’en douter au vu de Rien à déclarer qui reprend quasiment les mêmes recettes que son précédent film. A savoir : Antagonisme de cultures via deux personnes qui finiront par s’apprécier, le tout enrobé de bons sentiments.
Pourtant, il serait dommage de chercher des poux dans le képi de cette aimable comédie qui se révèle finalement beaucoup plus drôle que son prédécesseur. D’autant qu’elle a le mérite d’être la vitrine des grands acteurs comiques belges qui font la renommée (et sont souvent le seul intérêt) de nombre de comédies françaises sorties ces dernières années.
Car dans cette compétition franco-belge de l’humour, il n’y a pas photo.
En face des Benoît Poelvoorde, François Damiens, Bouli Lanners, Olivier Gourmet ou Jean-Luc Couchard, les Bruno Lochet, Karine Viard, Laurent Gamelon ou même Dany Boon (aussi bons soient-ils) font bien pâle figure.
Saluons, donc, le réalisateur de les avoir rassemblé ici pour nous en faire la démonstration et remercions la Belgique de nous faire tant rire avec ses comédiens à trognes dotés d’un solide franc-parler. Ces héritiers des Fernandel, Bourvil ou De Funès donnent du sang neuf aux comédies françaises actuels bien trop souvent aseptisées.
Il était temps que quelqu’un déclare leur talent et le vent de folie qu’ils apportent au cinéma français.
Dany Boon l’a fait et, rien que pour cela, le film mérite que l’on s’arrête à sa frontière, au moins « une fois ».