Affiche du film Zootopie
Zootopie est une cité où les animaux (proies comme prédateurs) vivent en harmonie et où chacun à la même chance de réussite. Du moins, en théorie. C’est ce que découvre Judy qui, promue officier de police, doit faire face à l’indifférence de ses collègues : de grands mammifères peu disposés à partager leur pré carré avec une jeune lapine. Alors, quand des animaux disparaissent mystérieusement en ville, Judy voit la chance de prouver à tous ses talents d’enquêtrice, même si, pour cela, elle doit s’allier à un renard… rusé, comme il se doit.
Cette fois ça y est, les studios Disney viennent de détrôner Pixar – en perte de vitesse depuis quelques films – en revenant à l’anthropomorphisme animal dont ils ont le secret et en accouchant d’un scénario brillant, rempli de gags et de trouvailles visuelles.
Doté de plusieurs niveaux de lecture qui réjouiront petits et grands de tout poil, Zootopie aborde, sur un ton proche de la satire, des sujets aussi sensibles que la discrimination, le racisme ou l’utilisation de la peur à des fins électorales pour mieux prôner la tolérance et l’ouverture d’esprit.
Le scénario digne d’un polar noir (la visite nocturne dans un inquiétant hôpital devrait vous faire hérisser quelques poils) ménage son lot de surprises tout en s’amusant du thème, classique, du couple d’enquêteurs mal assortis.
Dénué de toutes chansons sirupeuses – si ce n’est un titre de Shakira : seule faute de goût de ce dessin animé – mais pas exempt de l’éternelle morale Disney, Zootopie frise la perfection et devrait dérider jusqu’au plus « paresseux » d’entre vous.

PS : A noter que, pour la version française, le doublage des deux héros se passe des services de « stars » de la télévision et c’est très bien comme ça.

Photo de Zootopie : Judy et Nick avec Flash le paresseux