Affiche du film Le chasseur
Un chasseur de prime, un peu vieille école, enchaîne les contrats pour traquer des suspects qui se sont enfuis après avoir été libérés sous caution.
Des missions qui lui permettent surtout d’être loin de sa maison où a trouvé refuge une bande de délinquants repentis et où l’attend patiemment sa compagne enceinte.
Drôle de coïncidence.
Alors que Steve McQueen s’était fait connaître – à la fin des années 50 – grâce à un rôle de chasseur de prime dans la série western Au nom de la loi, c’est avec un rôle similaire que le héros de La grande évasion tire définitivement sa révérence.
Drôle de film qui voit, non sans humour, ce grand amateur de courses automobiles jouer un personnage qui conduit comme un pied tout en privilégiant les rapports humains aux scènes d’action dont l’acteur s’était fait une spécialité.
Steve McQueen, malade, paraît bien essoufflé à la moindre bagarre ou course à pieds. Quant à la fameuse scène du métro (qui s’inspire, sans l’égaler, de celle tournée six ans plus tôt par Verneuil dans Peur sur la ville), elle est plombée par l’emploi, visible, d’une doublure pour remplacer la star fatiguée qui sauve les meubles par un jeu tout en dérision.
Dommage que la mise en scène, peu inspirée, de Buzz Kulik ne réussisse jamais à élever Le chasseur au-dessus du niveau d’un téléfilm, certes sympathique mais pas inoubliable.
Reste cet étonnant portrait d’un homme qui passe son temps à fuir son domicile (et son chien qui lui grogne dessus) plutôt que d’assumer ses responsabilités. Et ce plan de fin qui, après les tueries, salue la vie.
Tout un symbole !