Plusieurs générations après le règne de César, les singes ont définitivement pris le pouvoir. Les humains, quant à eux, ont régressé à l’état sauvage et vivent en retrait. Alors qu’un nouveau chef tyrannique construit peu à peu son empire, un jeune singe entreprend un périlleux voyage qui l’amènera à questionner tout ce qu’il sait du passé et à faire des choix qui définiront l’avenir des singes et des humains…

C’est avec une impatience mêlée d’inquiétude que l’on attendait la suite d’une des plus brillantes trilogies de science-fiction de ce début de 21ᵉ siècle lancée en 2011 avec le très réussi La planète des singes : Les origines de Rupert Wyatt. Une trilogie qui devait autant à la richesse des thèmes abordés qu’à la création bluffante de singes numériques plus vrais que nature. Malgré l’absence d’Andy Serkis, comédien spécialisé dans la capture de mouvement et qui incarnait à la perfection César le leader des singes, la qualité de l’interprétation numérique est une nouvelle fois au rendez-vous et les effets spéciaux particulièrement soignés. La première partie du film, de loin la meilleure, séduit par sa description d’une civilisation humaine en voie d’effacement avec ses ruines entièrement recouvertes par la nature qui a repris ses droits. Des vestiges que l’on s’émerveille à découvrir en même temps que les principaux protagonistes tandis que l’on reconnaît, au détour d’un plan, des décors qui semblent surgir du film originel La planète des singes de Franklin Schaffner, histoire de boucler la boucle.
Dommage que la seconde partie, plus convenue, finisse par réduire le récit à une banale lutte de pouvoir entre un singe dictateur et le jeune Noa aux idées plus progressistes, faisant basculer la fable écologique vers un propos politique moins enthousiasmant. Un parti pris destiné, sans doute, à emmener cette nouvelle trilogie vers d’autres cieux et préparer, peut-être, l’arrivée de trois astronautes venus d’un passé lointain.