Dissimulé sous le masque de Ghostface, un nouveau tueur, adepte de canulars téléphoniques et de grands couteaux tranchants, s’expatrie à New-York pour s’attaquer (encore !) à la bande de jeunes qui avait survécu au précédent opus.

Wes Craven l’avait prédit, non sans humour, dans son Scream 4.
Matt Bettinelli-Olpin et Tyler Gillett l’ont fait, sans humour, en poussant la saga vers un simple ripolinage de façade. Cédant au jeunisme en vogue, ils sacrifient bêtement les anciennes stars au prétexte que depuis l’avènement des séries plus aucun personnage (pas même les héros) n’est à l’abri d’un mauvais coup de couteau.
Suite de situations clichées, totalement évent(r)ées, cette resucée balisée de la saga de Wes Craven est loin d’être la sCream de la sCream. La réflexion sur l’évolution des mœurs face aux nouveaux médias et à la société du spectacle laisse place à une série de meurtres spectaculaires mais sans intérêt. Des crimes aussi vains que les protagonistes qui passent leur temps à analyser, pour la forme, leur situation à l’aune d’autres films d’horreur. Ajoutez à cela de nombreuses facilités de scénario (dont un personnage opportunément ressuscité) et vous obtenez un pâle décalque des originaux. Un divertissement prédigéré réservé à des spectateurs au temps de cerveau très peu disponible, entre deux textos et trois bouchées de pop-corn.