
Suite à une expérience malheureuse, Scott Lang, alias Ant-Man, est aspiré dans le monde subatomique en compagnie de toute sa famille et se retrouve pourchassé par le maître du temps, Kang le conquérant, qui cherche à se venger de Janet Van Dyne.
Quelle mouche a piqué Peyton Reed ?
Auréolé par deux petits succès (Ant-Man et Ant-Man et la guêpe) qui avaient su faire le buzzzzzz en mettant joyeusement en valeur l’un des plus petits super-héros de l’écurie Marvel, voici que le cinéaste se prend une gamelle de taille en voyant bien trop grand pour la dernière aventure de son minuscule personnage. Comme Spider-Man, Ant-Man est un héros dont les aventures ne croissent vraiment bien que dans un univers urbain, à hauteur d’homme, dans lequel il peut rapetisser mais aussi grandir à loisir. Expédié dans un multivers qui brûle la rétine – tellement les décors, les créatures et les effets spéciaux sont moches – l’homme fourmi perd de sa superbe et, hélas, une grande partie de son humour au profit d’un discours consensuel et un peu bêta autour de l’importance de la famille, une valeur très en vogue dans les gros films hollywoodiens actuels : des Fast & Furious à Avatar : La voie de l’eau en passant par Scream 6.
Un malheur n’arrivant jamais seul, Scott Lang perd son hilarant partenaire, joué par l’impeccable Michael Peña, au profit d’une fille qui agace par ses bourdes plus qu’elle n’amuse. Quelle tristesse de voir Paul Rudd abandonner progressivement le ton de l’autodérision, qui faisait le charme de son personnage et dont il sortait grandi, pour se transformer, sans rire, en un héros mature et responsable. Surtout face au pathétique Kang, joué par un Jonathan Majors à la tête de chien battu, dont l’unique expression semble être de faire la gueule avec une moue boudeuse.
Pour la croissance de sa franchise, Peyton Reed serait bien inspiré, si prochaine fois il y a, de privilégier le second degré plutôt que de se perdre dans les univers multiples.
Ant-man, « L’homme mouche »? Me semble qu’il y a erreur sur la bestiole. Il faut dire qu’à cette échelle, mieux vaut avoir de bons yeux.
Pas maniac du quantuum, je passe celui-ci.
Erreur corrigée. Merci. 😉
Je vais me hâter de ne pas aller le voir …
Quel abnégation, quel éclectisme, Marcorèle, de mettre votre talent critique à analyser ça …
Une question me brûle les lèvres :
Est-ce que le héro cro-onde, comme toutes les fourmis ?