
En mer de Chine, un aventurier accepte de transporter, à bord de sa vedette de contrebande, un groupe d’hommes patibulaires. Il découvre bientôt que ce sont des mercenaires qui ont pour but d’attaquer un luxueux paquebot de croisière. Mais à leur arrivée, ils découvrent un endroit vide et du sang à tous les niveaux du navire…
Un an avant La momie, Stephen Sommers proposait déjà, le même cocktail réussi d’action, d’humour, de frissons et d’aventures exotiques. Alors pourquoi ce mélange n’a-t-il pas fait date à l’époque ? Mystère.
Treat Williams, qui n’a pas fait une grande carrière au cinéma, prouve pourtant qu’il a la nonchalance et l’étoffe d’un vrai héros de film d’action et son tandem avec la belle Famke Janssen fonctionne aussi bien que celui de Brendan Fraser avec Rachel Weisz. Tandis que ce huis-clos en haute mer, avec ses mercenaires surarmés confrontés à une dangereuse et imprévisible créature, n’est pas sans rappeler Aliens, le retour de James Cameron auquel le cinéaste associe habilement l’univers de Howard Phillips Lovecraft en évoquant, sans le dire, son innommable créature tentaculaire : Cthulhu.

Loin de démériter, Un cri dans l’océan reste, encore aujourd’hui, un agréable divertissement, Sommers ayant pris soin de faire apparaître sa créature avec suffisamment de parcimonie pour créer l’angoisse et faire travailler l’imagination du spectateur. En prenant le parti de jouer avec ses acteurs plutôt que de se reposer uniquement sur des effets spéciaux, il nous offre un spectacle qui n’a rien de daté et sait tenir en haleine grâce à ses nombreux rebondissements, jusqu’à la dernière minute du film.
Dommage que la fin ouverte n’ait pas donné lieu à une suite, car ce Cri dans l’océan avait certainement de quoi nous faire encore gentiment hurler… de plaisir.
J’ai pu revoir cette agréable aventure maritime en compagnie de la belle Famke Janssen (aujourd’hui méconnaissable à cause de la chirurgie esthétique) il y a un an ou deux, grâce à un blog proposant de redécouvrir ce genre de pépites oubliées. Le film mérite une belle édition vidéo. Le Chat qui Fume, Carlotta… ?
Je ne l’avais pas revu depuis des années et j’ai été agréablement surpris, le film tient bien la marée. Il mériterait effectivement belle une édition. En parlant de cela, que devient Stephen Sommers ?
Jamais vu, pas franchement intéressé par cet ersatz de Cameron nettement moins sexy. J’aime bien Famke Janssen, mais c’est quand même pas une actrice exceptionnelle. Et puis Stephen Sommers et ses momies, c’était quand même pas exceptionnel (le premier, à la rigueur, pour le fun). Franchement, il ne me manque pas.
Tu ravives néanmoins un peu d’intérêt en faisant écho à Lovecraft.
Ah, j’aime beaucoup la première Momie pour ma part (les suites beaucoup moins) et je trouve vraiment que ce Cri dans l’océan est une bonne surprise. 😉
Je tenterai le coup.
Côté Momie, je l’ai d’abord découverte en salle, ce film m’avait quelque peu consterné. Je m’attendais sans doute à quelque chose de plus sombre, dans la lignée du film de Karl Freund. Je l’ai revu ensuite avec moins d’attente et je dois reconnaître que c’était plaisant, sans plus. On ne me donnera pas dix de ces bandelettes pour un coup de fouet d’Indiana Jones.
Cette critique sent plus la nostalgie que la qualité, non ?
Je sais que les navets des années 70 sont les nouveaux chefs-d’œuvre, mais nous parlons ici d’un film de 1998.
Je n’en suis pas encore à la réhabilitation des films de cette époque où c’était déjà Bill Clinton le président des US, qu’on croyait être l’un des pires de l’histoire, mais, comme au ciné, nous n’avions pas encore vu la suite de la décadence …
Non, cher Poulain. Plutôt qualitatif. 😉
Ben quoi POULAIN, on n’aime pas les courses poursuites de scooter des mers par un méchant monstre baveux dans les coursives d’un paquebot ? Je suis surpris !
Un petit mot pour dire combien il est dépaysant de faire une croisière en paquebot, et reposant. Et puis, contrairement à la légende, on ne s’ennuie pas et il n’y a pas que des octogénaires fortunés … De là à dire que UN CRI DANS L’OCEAN serait une publicité pour MSC CROISIERES …
Et s’il faut choisir un monstre anthropophage, j’aime autant qu’on m’inflige CRASY BEAR …