En mer de Chine, un aventurier accepte de transporter, à bord de sa vedette de contrebande, un groupe d’hommes patibulaires. Il découvre bientôt que ce sont des mercenaires qui ont pour but d’attaquer un luxueux paquebot de croisière. Mais à leur arrivée, ils découvrent un endroit vide et du sang à tous les niveaux du navire…

Un an avant La momie, Stephen Sommers proposait déjà, le même cocktail réussi d’action, d’humour, de frissons et d’aventures exotiques. Alors pourquoi ce mélange n’a-t-il pas fait date à l’époque ? Mystère.
Treat Williams, qui n’a pas fait une grande carrière au cinéma, prouve pourtant qu’il a la nonchalance et l’étoffe d’un vrai héros de film d’action et son tandem avec la belle Famke Janssen fonctionne aussi bien que celui de Brendan Fraser avec Rachel Weisz. Tandis que ce huis-clos en haute mer, avec ses mercenaires surarmés confrontés à une dangereuse et imprévisible créature, n’est pas sans rappeler Aliens, le retour de James Cameron auquel le cinéaste associe habilement l’univers de Howard Phillips Lovecraft en évoquant, sans le dire, son innommable créature tentaculaire : Cthulhu.

Loin de démériter, Un cri dans l’océan reste, encore aujourd’hui, un agréable divertissement, Sommers ayant pris soin de faire apparaître sa créature avec suffisamment de parcimonie pour créer l’angoisse et faire travailler l’imagination du spectateur. En prenant le parti de jouer avec ses acteurs plutôt que de se reposer uniquement sur des effets spéciaux, il nous offre un spectacle qui n’a rien de daté et sait tenir en haleine grâce à ses nombreux rebondissements, jusqu’à la dernière minute du film.
Dommage que la fin ouverte n’ait pas donné lieu à une suite, car ce Cri dans l’océan avait certainement de quoi nous faire encore gentiment hurler… de plaisir.