1935 à Paris, Madeleine Verdier, jeune actrice sans le sou et sans talent, est accusée du meurtre d’un célèbre producteur. Aidée de sa meilleure amie Pauline, jeune avocate au chômage, elle est acquittée pour légitime défense. Commence alors une nouvelle vie, faite de gloire et de succès, jusqu’à ce que la vérité éclate au grand jour…

Dans des décors à la Roger Harth et des costumes à la Donald Cardwell, François Ozon nous afflige en adaptant une vieille pièce de théâtre de boulevard qu’il tente de remettre opportunément au goût du jour. Pour ce faire, il use et abuse de propos et d’un ton qui se voudraient féministes.
Peine perdue, les deux actrices principales ne parviennent jamais à convaincre et débitent leur texte comme des débutantes dans une pièce de théâtre de seconde zone. Tandis que les pointures venues faire de courtes apparitions, certains diront des ménages, semblent toutes concourir dans la catégorie du meilleur cabotinage. Seule Isabelle Huppert parvient à se sortir du lot. Elle est parfaite en vieille actrice du muet fantasque et sur le retour.
Le plus grand crime revient donc à Ozon qui s’évertue à tenter de dépoussiérer, après le consternant Potiche, les « grandes heures » d’Au théâtre ce soir. Essayant vainement de rendre moderne et subversif, auprès d’anciens inconditionnels ou de jeunes qui n’ont pas eu à la subir, une émission ampoulée d’un autre âge. À sa manière, son film est vraiment tuant.