Un policier est chargé d’enquêter sur la mort d’un alpiniste et soupçonne rapidement la femme de ce dernier. Mais son irrésistible attraction pour elle va troubler son jugement au point de mettre en péril ses investigations.

Décision to leave a bien mérité son Prix de la mise en scène à Cannes tant chaque plan, où l’invention le dispute au raffinement, est un régal pour l’œil. Le cinéaste sait également séduire lorsqu’il tente de prendre à contre pied ses spectateurs par un ton résolument décalé ou lorsqu’il met en scènes certaines séquences avec son habituelle maestria, notamment cette singulière course poursuite à pied qui laisse ses trois protagonistes à bout de souffle.
Malheureusement, le scénario, qui lorgne sur Sueurs froides d’Alfred Hitchcock, convainc beaucoup moins. Difficile de mêler polar et romance quand l’intrigue est inutilement alambiquée et qu’elle perd de son intérêt à mesure que le film s’étale… sur près de 2h20. D’autant que la tension amoureuse entre les deux amants est assez peu palpable à l’écran et que leur romance, teintée de manipulation, ressemble plutôt à une opportune note d’intention.
Bref, mieux vaut prendre la décision de partir pour retourner voir le précédent film de Park Chan-Wook, Mademoiselle, dont chaque nouveau visionnage est un enchantement.