1916. Une chercheuse intrépide, la doctoresse Lily Houghton, et son frère quittent Londres pour explorer la jungle amazonienne à la recherche d’un arbre séculaire aux extraordinaires pouvoir de guérisons. Pour descendre le fleuve, Lily engage Frank Wolff, un capitaine roublard aussi douteux que son vieux rafiot délabré.

Signe des temps, l’exotisme sur fond vert a aujourd’hui remplacé les films d’aventure au cœur des véritables jungles vertes. En découle ce type de films aseptisés qui, bien que trépidants, sonnent faux en permanence avec leurs décors que l’on croit tout droit sortis de Disneyland Paris. À ce niveau, ce n’est plus à une aventure originale à laquelle on assiste mais à un film de synthèse avec pléthore d’animaux artificiels (comme le ridicule guépard de Franck) et récit sans sel lorgnant sur de glorieux aînés, de La momie (avec cette chercheuse, flanquée d’un frère poltron, qui tombe amoureuse d’un aventurier) à Pirates des caraïbes (avec ces méchants conquistadors condamnés à l’immortalité) en passant par Indiana Jones.
Les acteurs font ce qu’ils peuvent pour faire illusion et le charmant duo que forme Emily Blunt et Dwayne Johnson à beau se démener sans compter, rien n’y fait. Impossible d’oublier l’esthétique en toc de cette Odyssée de l’African Queen du pauvre qui agresse constamment l’œil, sans doute pour faire oublier le côté balisé de cette entreprise, sorte de grande bande-annonce pour future attraction de parc à thème.