
Un producteur sans scrupule organise une arnaque avec l’aide d’un timide comptable.
Leur idée ? Monter le plus désastreux spectacle de Broadway et faire de son échec une véritable fortune auprès des assurances.
Le début du film, inspiré de faits réels, donne d’emblée le ton osé et rentre-dedans de ce premier film de Mel Brooks où un producteur sur le retour finance des spectacles bidons en arnaquant de vieilles dames lubriques qu’il envoie au septième ciel. La suite, encore plus gonflée que la poitrine de leur secrétaire suédoise, montre les deux complices tenter de créer le plus désastreux des spectacles en finançant la pièce d’un ancien nazi intitulée : Pas de printemps pour Hitler.

Un spectacle de mauvais goût où Mel Brooks utilise l’humour comme arme de destruction massive, le tout ponctué de dialogues qui font souvent mouche, à l’image de cette fameuse réplique de l’auteur nazi qui compare Churchill, « avec ses cigares, son cognac et sa mauvaise peinture », à son führer : « Hitler, lui, c’était un peintre. En quatre heures, il peignait toute une façade. Deux couches ! ».
Dommage que le film ne convainc qu’à moitié, plombé par le jeu théâtral et outré de ses deux comédiens principaux : Zero Mostel et Gene Wilder.
Il n’empêche que, plus de cinquante ans après sa sortie, le côté frondeur et politiquement incorrect du film fait l’effet, en ces temps d’humour tiède, d’une douche froide fort rafraîchissante.
Ok je vais passer mon tour ^^
Un petit côté Marx Brothers sur l’affiche nous montre vers quoi lorgne l’humour de Mel. Je ne connaissais pas ce film, mais why not?
Plutôt réussi pour une 1ère réalisation. Mel Brooks est toujours parmi nous, 96 ans !
Vu dernièrement son 2ème film, « Le mystère des 12 chaises », un peu moins bien que son 1er film
Je l’avais vu à sa sortie et j’avais effectivement, comme tu le souligne, aimé le côté politiquement incorrect du sujet. Espérons que nous pourrons toujours voir des films de cette trempe. Merci à toi
Je serais curieux de découvrir LES PRODUCTEURS.
Vive Mel Brooks ! Longue vie à lui !
C’est vrai que l’irrévérence, la perversité ou le machisme deviennent tabous dans notre mode largement hypocrite. A cette époque de plus en plus lointaine des années 60, on jouait avec joie avec ces travers sociaux et on les dénonçait même indirectement avec humour. On mettait les pieds dans le plat, sans procès retentissants mais aussi sans les cacher sous le tapis pour éviter d’être pris en défaut.
Il nous reste des films légers et pleins de messages, témoins d’une liberté et d’une insouciance qu’il est décidément bien agréable de visionner de temps en temps.