
Janis et Ana – l’une femme mûre, l’autre adolescente – se rencontrent à la maternité alors qu’elles sont sur le point d’accoucher. Toutes deux célibataires, elles n’appréhendent pas leur grossesse la même façon. Par un coup du sort, leur brève rencontre va unir leurs destins et changer leur vie pour le pire mais aussi pour le meilleur.
Avec ce mélodrame maternel, Pedro Almodovar aborde les thèmes de la filiation et de la descendance au travers de deux blessures intimes qu’il confronte au traumatisme collectif que fut, et qu’est encore, la guerre civile espagnole. Un parallèle qui tient surtout grâce à l’indéniable savoir-faire du cinéaste madrilène, car cette approche, aussi personnelle que politique, donne en permanence la sensation d’un assemblage hybride, plus conceptuel que naturel. Tout à son sujet, Almodovar va jusqu’à développer inutilement certaines scènes, comme la relation amoureuse entre Janis et Ana qui n’amène pas de réelle plus-value à l’histoire et dont il se débarrasse ensuite par une ellipse bien commode. Faute de fluidité, même le beau final, autour de l’exhumation d’une fosse remplie d’opposants au franquisme, paraît plaqué un peu artificiellement et atténue l’émotion qu’on était en droit d’attendre.
La qualité de l’interprétation parvient, heureusement, à rééquilibrer quelque peu l’aspect bancal de l’ensemble. Même s’il faut bien reconnaître que l’écrin qu’Almodovar avait composé, il y a deux ans, pour Antonio Banderas avec Douleur et gloire surpasse, et de loin, celui qu’il vient de composer pour sa muse Penélope Cruz.
Douleur et gloire était effectivement très bien ! Celui ci j’attendrai peut-être qu’il sorte en DVD pour le regarder…
J’ai quand-même envie d’aller le voir …
Car si l’on peut comparer les films d’Almodovar, on tire forcément quelque chose de chacun …
Je suis sûr que ça me plaira !
J’aime beaucoup Almodovar et je verrai sans doute celui là 🙂
Tu me diras ton ressenti. 😉