Alors qu’il est dans l’incapacité de continuer de tourner à cause des nombreuses douleurs physiques qui le rongent, un célèbre cinéaste retrouve la trace d’un de ses premiers comédiens avec qui il était en froid. Ces retrouvailles vont en entraîner d’autres et faire ressurgir des souvenirs sur son enfance ainsi que sur sa mère.
Avec Douleur et gloire, Almodóvar atteint une forme de maturité apaisée, réussissant à trouver le parfait équilibre entre humour et émotion, fiction et autobiographie au travers de cette réflexion sur les mystères de l’inspiration et de la création ainsi que sur les liens étroits qu’elles entretiennent avec la vie privée. Entre souvenirs familiaux, heureux hasards et coïncidences troublantes, le film peut s’enorgueillir de belles idées de cinéma (comme ce message du passé retrouvé à l’arrière d’un dessin) tandis que le cinéaste espagnol ne cesse de faire des allers-retours dans la vie de son double cinématographique parfaitement campé par un Antonio Banderas qui a bien mérité son prix d’interprétation masculine au festival de Cannes. Le reste de la distribution est à l’avenant : de la solaire Penélope Cruz au jeune Asier Flores, excellent dans le rôle du cinéaste enfant.
Loin de ses excès et de son esthétisme bigarré, Pedro Almodóvar filme une sorte de rêve familier, introspection nostalgique sur ce double qui n’est ni tout à fait lui-même ni tout à fait un autre. Il s’affranchit ainsi de toute forme d’égocentrisme pour toucher à l’essentiel avec beaucoup d’esprit et une pointe de mélancolie.
Douleur et gloire est certainement l’un de ses plus grands films, si ce n’est son plus grand.
Ça alors …. je crois bien que je ne l’ai jamais vu celui là. Même le titre ne me dit rien 🙃.
2019 !!! Où étais-je ????
Une lacune à très vite combler, alors. 😉
Très beau film ! Antonio Banderas est excellent, tous les acteurs-trices sont très justes…
Superbe film ! J’avais été touché par cette mélancolie colorée et fantasmée. Plus Almodovar vieillit, plus j’aime son cinéma.
J’adore Almodovar et je n’ai pas encore découvert celui-ci car le sujet me semblait difficile mais au vu de ta chronique, je pense le voir :).
Tu me diras ce que tu en as pensé ?
Aucun problème 🙂
Je ne l’ai pas encore vu mais c’est prévu !
De toute façon, même un Almodovar raté est très au-dessus de beaucoup de choses que l’on peut se perdre à aller voir parfois …
L’affiche m’a rappelé quelque chose, et j’ai vérifié : en effet, c’est le même fond rouge et la même police des lettres blanches que l’affiche de TALLONS AIGUILLE …
A voir absolument, cher Gudule. 🙂
Et puis, moi, j’aime beaucoup les « excès » et l’ « esthétisme bigarré » d’Almodovar …