
Dans une ville industrielle du nord de la France touchée par le chômage, des ouvriers sans emploi créent une entreprise de livraison de chansons à domicile.
Ne vous laissez pas bercer par la bande-annonce. Elle dévoile les principaux gags d’un film aussi frustrant qu’une chanson dont on attendrait désespérément un couplet entraînant qui ne vient jamais.
Lorgnant sur la comédie sociale anglaise, Fabrice Maruca ne parvient qu’en de rares occasions à trouver le ton juste et la bonne harmonie entre drame, romance et comédie. Sans doute par excès de bienveillance. Le quatuor d’acteurs a beau se démener (Artus et Clovis Cornillac en tête) et les classiques de la chanson française défiler, rien n’y fait.
Difficile de reprendre en chœur ce produit consensuel destiné à une diffusion télé aux heures de grande écoute qui fera, peut être, le bonheur des téléspectateurs amateurs d’émissions comme Fa si la chanter ou N’oubliez pas les paroles.
Fa si la chanter ! Oh le vieux souvenir de télé que j’avais oublié.
Perso, pas tenté par tous ces tralalas.
On connaît la chanson, en voilà un film qu’il est bon sur les classiques de la chanson !
Ce n’est pas si simple de faire du Rire et chanson au cinéma, finalement, même si l’idée de départ est bonne et que les gens aiment bien écouter ou chantonner …
Bref, ça me donne envie de revoir « On connaît la chanson ». Merci Resnais !
Bien vu, Gudule. 😉
« Le film qui va vous rendre heureux »
Voilà ce qui s’affiche à un moment en grosses lettres au milieu de la bande annonce.
Je ne peux pas m’empêcher de penser aux magouilles journalistiques décrites dans ILLUSIONS PERDUES, en lisant ces quelques mots encourageants pour personnes influençables.
Il n’en reste pas moins que le concept de chercher à rendre heureux les gens qui vont au cinéma est difficilement critiquable. L’idée est même louable, qui oserait le contester. Même si on use d’artifices dans un film qui a besoin de recettes, chercher à rendre heureux le spectateur, c’est proposer de lui faire du bien, et ce bien ne sera perdu pour personne. Un sourire ne coute rien à la société mais il lui rapporte (ou apporte, ou les deux …) sans conteste quelque chose de positif.
Donc, oui aux films qui font sourire et rendent heureux ceux qui peuvent en avoir besoin. Il existe bien d’autres manières de recevoir du bonheur qu’avec un film dont c’est l’intention première et directe, car le beau, la qualité ou l’intérêt satisfont aussi, mais cette manière là n’est pas nuisible et elle apparaît même comme souhaitable en ces temps où les grincheux ont plus d’audience que les gens sérieux ou constructifs.
Autrement dit, quand bien même SI ON CHANTAIT n’est pas un grand film, que tous ceux qui ressentent l’envie ou le besoin d’aller prendre leur dose de bonheur n’hésitent pas à aller la recevoir, et qu’ils prennent même une seconde dose dans les trois semaines et un rappel dans les six mois si ça peut les guérir un peu de leur esprit chagrin !
Je suis fan de comédies musicales en général mais celle-ci je passe mon tour ^^