
Toujours parmi nous depuis la fin de la Première guerre mondiale, la belle Diana Prince, alias Wonder Woman, va devoir contrecarrer les effets d’une pierre qui exauce les vœux fric et frime des années 80, transformant une amie scientifique en une superprédatrice cougar nommée Cheetah (si, si) et un homme d’affaires ruiné en supercrétino Trump.
Après un Wonder Woman plutôt sympathique, Patty Jenkins rentre dans le rang des productions DC avec ce Wonder Woman aussi superficiel que l’époque à laquelle il se déroule. Il faut dire que, à part tenter de nous faire sourire avec des fringues kitsch, des sacs bananes et des justaucorps bien échancrés, le film n’a pas grand-chose à nous proposer.
Ah si, il insiste beaucoup sur le fait de dire la vérité (la « truth », in english), notamment grâce au lasso magique de la belle Wonder.
Tu la veux vraiment, la vérité ? Alors, tu vas l’avoir !
Film aussi creux que le jeu de ses acteurs, Wonder Woman 1984 s’étire inconsidérément sur près de 2h30 en usant d’effets spéciaux qui se veulent réalistes (la scène d’ouverture dans le centre commercial) mais dont le rendu fait sacrément fauché. Le scénario abracadabrantesque vire rapidement au grand n’importe quoi et l’on remercie le Coronavirus de nous avoir tous protégé d’une sortie en salles de ce nouveau film de super-zéros.
S’il y a bien un souhait à faire devant cet affligeant spectacle c’est : Plus jamais ça !
« Plus jamais ça » ? Selon le site IMDb, Patty Jenkins nous prépare du lourd avec un nouveau ‘Cleopatra’, un ‘Star Wars’ et un ‘Wonder Woman 3’. On n’est pas au bout de nos peines. Voila où en sont Hollywood et le cinéma américain. Pendant ce temps, les grands écrans n’accueillent plus des Michael Mann, des David Fincher, des Richard Kelly, des Kathryn Bigelow… Snif.
« Ce sont des œuvres d’art
(Et l’autre s’arrête devant un truc en plastique avec trois bouches ouvertes et commence à la contempler avec un intérêt mêlé d’incompréhension …)
Ca c’est une poubelle ! », lui précise la belle brune sans son costume de super héros, dans la dernière scène (calme) de la bande annonce.
Peut-être que tout est là : distinguer ce qui a de la valeur et ce qui n’en a pas …
A bien regarder, la poubelle n’est pas mal du tout et ce n’est pas l’étiquette qui doit nous dicter ce que nous pouvons trouver digne d’intérêt. Ce ne sont pas les designer de poubelles qui diront le contraire. Il faudrait provoquer une rencontre débat entre eux et le monde de l’industrie cinématographique étasunienne et filmer les échanges. Il y aurait sans doute matière à penser et à rire un peu …
L’intérêt principal de Wonder Woman, je parle de la série que les adolescents du monde entier ont scrutée sur des écrans alors bien trop petits, c’était la plastique, que dis-je, le sex-appeal de l’actrice Linda Carter. Son jeu était très moyen mais sa poitrine était un atout décisif contre ses ennemis et surtout pour ses afficionados. Et tout son corps était splendide au point que je suppose que tout le monde croyait que c’était elle, Miss Univers. Inutile de chercher à décrire morceau par morceau tout ce qui dans cette sex symbole faisait fantasmer les spectateurs, mais il serait hypocrite de ne pas l’affirmer : personne ne regardait cette série uniquement pour l’intrique ou les dialogues !
Qu’en est-il de ces caractères dans le film qui vient de sortir ? Je constate que Marcorèle semble être passé à côté du sujet, ce qui me surprend énormément de sa part.
Le premier Wonder woman était mieux
Il n’y a pas photo. 😀 Même avec un lasso. 😉