Quinze ans après, que sont devenus les bourgeois friqués et la barjo fauchée d’Embrassez qui vous voudrez ? A-t-on seulement envie de le savoir ? Michel Blanc suppose que oui et remet le couvert avec une partie de la distribution originale. C’est bien la seule chose qui soit originale, d’ailleurs, dans ce film choral qui se contente de faire du neuf avec du vieux et n’a visiblement pas grand-chose à raconter sur ses personnages, si ce n’est leurs éternelles histoires d’argent et de coucheries. À tel point que Voyez comme on rance eut été un titre mieux adapté.
Alors même si les répliques sont plus efficaces que dans le premier opus et que Karine Viard se taille facilement la part du lion dans un numéro bien lourdingue, Voyez comme on danse n’en est pas plus drôle pour autant, les personnages étant pour la plupart très agaçants. Le final en eau de boudin ne fait que confirmer les craintes sur l’inutilité de cette suite et la vacuité de son propos.
Pourvu que, pour continuer sa comptine, Michel Blanc ne nous gratifie pas d’un Nous n’irons plus au bois dans une quinzaine d’années, ce serait vraiment la faute de goût de trop.