
En l’an 2257, un vaisseau spatial en provenance de la terre se dirige vers la lointaine planète Altaïr 4 à la recherche d’un groupe d’exploration disparu depuis 20 ans. Sur place, le commandant et ses hommes font la connaissance de Robby, un robot au service du Docteur Morbius et de sa fille, seuls survivants de l’expédition scientifique décimée par une énigmatique force invisible…
Planète interdite marque un tournant dans le domaine du film de science-fiction. En dépit de son budget restreint, le film de Fred McLeod Wilcox peut être considéré comme l’un des premiers « space opera » de l’histoire du cinéma et l’ancêtre de films comme La guerre des étoiles ou de séries comme Star Trek qui s’en sont beaucoup inspirés. Bénéficiant de la couleur et du procédé cinémascope, peu courant à l’époque pour ce type de productions cantonnées aux séries B, Planète interdite surprend encore aujourd’hui par la richesse de ses thèmes (dont certains sont habilement empruntés à La Tempête de Shakespeare) et par le constant émerveillement qu’il procure. Bien avant C3PO, Robby s’impose comme l’un des robots les plus emblématiques du cinéma de science-fiction, juste après celui du Metropolis de Fritz Lang. Il convient également de saluer le prodigieux travail des animateurs (venus de chez Disney) qui parvient à donner vie à un monstre loin d’être ridicule, ainsi que celui des décorateurs qui se sont surpassés en créant la vertigineuse base souterraine de la civilisation Krells. Accessoirement, le film permet aussi de découvrir que Leslie Nielsen n’a pas joué que dans des comédies et qu’il n’a pas toujours eu les cheveux blancs.
Alors même si la romance fleur bleue entre le commandant et la fille du Docteur Morbius semble aujourd’hui datée et que le scénario se laisse aller à quelques facilités, Planète interdite surprend par sa modernité lorsqu’il explore la face sombre de l’être humain et laisse entendre que le pire ennemi de l’homme n’est autre que lui-même et son goût pour la destruction.
En dépit de son titre, ne vous interdisez pas de découvrir Altaïr 4 et ses nombreux secrets au son de son étrange musique électronique, la première du genre. Dépaysement garanti.
On va essayer, ta critique donne vraiment envie ! Merci beaucoup (comme d’habitude)
Merci encore pour ton amicale visite. (comme d’habitude). 😉
C’est une madeleine, j’aime beaucoup ce film que je n’ai pas revu depuis fort longtemps. Je me souviens qu’il m’avait fortement impressionné autrefois, SF anxiogène dans l’esprit de la Planète des Vampires de Bava.
Sérieux, c’est stylé pour un film préhistorique !
Certes, GUDULE, vous n’étiez peut-être pas né en 57, mais de là à vous faire passer pour un ado équipé d’un dictionnaire limité à vingt mots, vous forcez un peu le trait.
Si je puis néanmoins me permettre d’expliciter votre interjection formatée, il est vrai que la bande annonce surprend par la qualité de son image, la richesse des costumes, même accompagnée du commentaire à l’accent conquérant et grandiloquent qui marque l’époque, et de la geste impérativement machiste du beau costaud gominé sauvant la belle fragile en mise en pli.
A découvrir, donc ! Merci Marcorèle pour le tuyau !
Super film que je conseille également !
Merci de ton passage Cinéma d’antan. 😀
Un classique de SF, ça me dit bien de le voir 🙂
Oui, malgré les années il vieillit bien. 🙂