Affiche du film The Lighthouse
Fin du 19ᵉ siècle, deux gardiens de phare débarquent pour quatre semaines sur une île isolée de Nouvelle-Angleterre. Très vite, la tension monte entre le vieux gardien et son second. Alors quand une interminable tempête empêche la relève des deux hommes…
Avec son image au format carré et son magnifique noir et blanc plein de contrastes, The lighthouse séduit immédiatement l’œil.
Travail sur l’ombre et la lumière qui s’inspire autant de l’expressionnisme allemand que de grands classiques comme Les oiseaux ou La nuit du chasseur, dont il reprend l’idée de conte horrifique, le film de Robert Eggers navigue habilement entre thriller paranoïaque, mythes maritimes et variation Lovecraftienne. Il s’en dégage une ambiance aussi oppressante qu’immersive renforcée par un impressionnant travail sur la musique et les effets sonores qui contribue à jouer avec les nerfs des spectateurs : du lancinant appel de la corne de brume aux bourrasques de plus en plus violentes de la tempête.
Une mise en scène bien huilée qui se grippe, hélas, lorsque les deux hommes commencent à se parler. Alors, très vite, The Lighthouse devient agaçant avec ses longs monologues grandiloquents et le jeu de plus en plus outré de ses deux comédiens. Lentement, l’ennui s’installe devant ce spectacle ou la forme semble primer sur le fond, finissant par perdre corps et biens le spectateur avant la fin du film.