Fin du 19ᵉ siècle, deux gardiens de phare débarquent pour quatre semaines sur une île isolée de Nouvelle-Angleterre. Très vite, la tension monte entre le vieux gardien et son second. Alors quand une interminable tempête empêche la relève des deux hommes…
Avec son image au format carré et son magnifique noir et blanc plein de contrastes, The lighthouse séduit immédiatement l’œil.
Travail sur l’ombre et la lumière qui s’inspire autant de l’expressionnisme allemand que de grands classiques comme Les oiseaux ou La nuit du chasseur, dont il reprend l’idée de conte horrifique, le film de Robert Eggers navigue habilement entre thriller paranoïaque, mythes maritimes et variation Lovecraftienne. Il s’en dégage une ambiance aussi oppressante qu’immersive renforcée par un impressionnant travail sur la musique et les effets sonores qui contribue à jouer avec les nerfs des spectateurs : du lancinant appel de la corne de brume aux bourrasques de plus en plus violentes de la tempête.
Une mise en scène bien huilée qui se grippe, hélas, lorsque les deux hommes commencent à se parler. Alors, très vite, The Lighthouse devient agaçant avec ses longs monologues grandiloquents et le jeu de plus en plus outré de ses deux comédiens. Lentement, l’ennui s’installe devant ce spectacle ou la forme semble primer sur le fond, finissant par perdre corps et biens le spectateur avant la fin du film.
J’avais hésité à aller le voir, j’aime beaucoup Willem Dafoe, mais comme il était classé dans la catégorie « horreur », je m’étais abstenue. Finalement j’avais raison… Merci Marcorèle.
Encore tous mes voeux pour 2021, 我祝你新年快乐 !
Aussi beau que chiant…
Oui, c’est un bon résumé de ma critique. 😉
Exactement le même ressenti. Vraiment dommage car la forme s’accordait à merveille à cette histoire. L’abus d’alcool et d’influences fait des ravages…
Afin de tromper son cafard
De voir la vie moins terne
Tout en veillant sur sa lanterne
Chante ainsi le gardien de phare
(Fernande – Georges Brassens)
Ca m’aurait étonné, tiens !
Belle référence. 😉
J’avais entendu parler de THE LIGHTHOUSE, quand il est sorti, puis il est sorti des radars, dans la brume …
Je le verrai avec plaisir. Avec effort, aussi, j’ai bien compris, car y’ a de toute évidence de la lourdeur là-dedans. Mais j’y viendrai, c’est promis !
Totalement d’accord, très beau mais ennuyeux et c’est dommage parce qu’il a du potentiel ce film