Affiche du film L'arme fatale 3
À quelques jours de la retraite, le sergent Murtaugh se retrouve à faire la circulation en compagnie de Riggs suite à leur dernière frasque explosive. Mais la découverte d’un réseau de contrebande d’armes dirigé par un ancien policier va vite les remettre en selle.
Dès les premières images du générique, où des flammes se mêlent à la voix chaude de Sting, chantant le désormais célèbre : It’s Probably Me, le ton est donné. L’arme fatale 3 est un polar cool qui prône avant tout la chaleur de l’amitié, sans jamais renier l’action survitaminée qui a fait sa réputation. Mel Gibson continue de courir et de se dépenser sans compter tandis que Danny Glover assoit sa présence tranquille et son humour. L’alchimie est tellement parfaite entre les deux acteurs qu’elle fonctionne même lorsque le réalisateur s’amuse à échanger les rôles, faisant douter Murtaugh qui se réfugie dans l’alcool et la dépression face à un Riggs qui a retrouvé le goût de vivre.
Pour notre plus grand bonheur, Joe Pesci s’incruste définitivement dans la saga comme sur l’affiche. Un rôle moins important que dans L’arme fatale 2, mais son bagou et ses mimiques continuent d’apporter un efficace contrepoint comique entre deux scènes spectaculaires. Tandis que l’arrivée de Rene Russo, loin de servir de joli faire-valoir, en remontre à nos deux héros machos. Richard Donner en profite d’ailleurs pour composer une scène de séduction aussi originale qu’humoristique où Riggs et sa future compagne se dévoilent, comme des trophées, les différentes cicatrices qui marquent leurs corps.
Alors même si L’arme fatale 3 tombe un peu dans la routine, il parvient à conserver intacte la sympathie que l’on éprouve pour ses personnages, grande famille qui ne cesse de s’agrandir de film en film. Ce n’est déjà pas si mal.