Affiche du film The dead don't die
Les hommes, par appât du gain, ont fini par modifier l’axe de rotation de la terre entraînant une suite de perturbations, dont le retour de morts vivants affamés de chair humaine. La petite bourgade de Centerville n’est pas épargnée par cette invasion massive de zombies auxquels vont devoir faire face le chef de la police et ses deux adjoints, même si tout cela risque de mal finir…
Est-ce un abus de Chardonnay, un gros moment de fatigue ou le « je m’en foutisme » de Bill Murray qui devient contagieux ? Toujours est-il que le dernier film de Jim Jarmusch fait peine à voir, le cinéaste laissant ses prestigieux comédiens errer comme des « private joke » en peine devant sa caméra indolente, au son de la chanson titre, aussi lassante et répétitive qu’un jour sans fin.
Le scénario, d’un ennui mortel, se soucie comme d’une guigne des personnages : à quoi servent les trois jeunes pensionnaires de la maison de redressement pour adolescents ? Que vient faire le personnage de la petite Selena Gomez ? (L’idole des ados pré pubères, risque fort, après sa prestation, de se faire rebaptiser Selena DéGomez). Jarmusch se contentant de multiplier les gros clins d’œil à la culture cinématographique et « geek », tout en faisant du placement de produit pas très Smart.
Très vite, le récit tourne en rond, à tel point que le cinéaste ne semble plus savoir comment terminer son film qui s’enlise, patine et s’auto-cite dans un final frisant le grand n’importe quoi. Le tout ponctué de dialogues d’une vacuité intersidérale.
Tout aussi vide est la critique de la société américaine et le message écologique que Tom Waits nous assène de sa voix caverneuse et dont le manque de finesse ferait se retourner George A. Romero dans sa tombe.
Bref, ne regardez que la bande annonce (le plus drôle s’y trouve) car The Dead Don’t Die est tellement moribond qu’il en oublie même d’être mordant. Un comble.