Irlande, fin du XIXème siècle, un jeune agriculteur pauvre et la fille de son riche propriétaire s’enfuient en Amérique à la recherche d’une terre où démarrer une nouvelle vie.
Effectivement, il est loin l’horizon visé par ce film, celui des grandes épopées romantiques en Super Panavision 70. Ron Howard n’est pas David Lean et Horizons lointains est plus proche de l’adaptation d’un roman de la collection Harlequin que de celle d’un Docteur Jivago.
Tout est lourd, ici, à commencer par le jeu des deux tourtereaux principaux qui préfèrent cabotiner tout à leur récent bonheur (Cruise et Kidman venaient de se rencontrer sur Jours de tonnerre de Tony Scott) plutôt que de se soucier de la crédibilité de leur personnage.
Miracle de l’Amérique, un agriculteur irlandais un peu nigaud devient, dès son arrivée dans le nouveau monde, un bagarreur hors pair mettant au point les techniques de boxe qui feront la joie des futurs combats de saloon. Quant à la fille de riche, elle apprend grâce à l’agriculteur, décidément plein de ressources, comment faire correctement la lessive. Ou du moins à frotter énergiquement son linge avant de l’étendre… plein de savon !
On voit bien qu’elle a été la principale préoccupation du réalisateur. Rendre compte, dans un film fleuve, du caractère mythique de la conquête de l’Ouest tout en l’abordant par le petit bout de la lorgnette. Encore eut-il fallu que le couple vedette y mette un peu du sien et que la fameuse course finale soit un peu moins bâclée.
Qu’il est long et invraisemblable ce récit menant à cette impressionnante chevauchée où des centaines de cavaliers et de chariots se retrouvent sur une même plaine, prêts à se battre pour un lopin de terre.
Et comme ce final est traité avec désinvolture pour mieux mettre en avant les petits égos de nos deux « stars ».
Bref, pas de miracles à l’horizon. Enfin si, un seul, mais tellement affligeant qu’il laisse le spectateur définitivement lointain et perplexe !
Absolument d’accord !
Et pour le miracle, je l’ai trouvé : En cliquant sur « Cliquez ici pour voir la bande annonce. » : Rien ne se passe, sauf l’apparition d’un message d’erreur !
Surtout, Marcorèle, ne rétablissez pas le lien, c’est très bien comme ça !
Moins on voit Tom Cruise, mieux on se sent !