Affiche du film Matrix Reloaded

Alors que Néo contrôle de mieux en mieux ses nouveaux pouvoirs au sein de la matrice, le dernier bastion humain de Sion se prépare à l’attaque imminente des machines.

Après l’énorme succès de Matrix, cette suite était attendue par tous les fans avec la même ferveur que celle des habitants de Sion pour Néo transformé, pour l’occasion, en une sorte de messie numérique (« l’élu » a d’ailleurs troqué son grand manteau contre une austère soutane). Malheureusement, tout l’aspect aérien du premier film semble s’être envolé pour mettre uniquement l’accent sur le côté bourrin du projet et accentuer ses aspects chichiteux. Dans cette harassante suite d’affrontements, entrecoupés d’interminables baratins foireux sur le sens de l’existence, les acteurs passent leur temps à prendre la pose dans leurs costumes S.M., quand ils ne finissent pas par être phagocytés par des effets spéciaux devenus trop voyants : l’affrontement de Néo avec un adversaire qui se démultiplie vire carrément à l’animation façon jeu vidéo.
Et le ridicule finit par tuer le film plus sûrement que toutes les manœuvres de l’agent Smith. Que ce soit dans le long clip de danses orgiaques des habitants de Sion pendant que Néo et Trinity s’envoient en l’air ou lors des navrantes interventions du méchant Mérovingien joué par un Lambert Wilson aussi grotesque qu’horripilant, à l’image de ces jurons français qu’il affectionne : « Nom de dieu de putain de bordel de merde de saloperie de connard d’enculé de ta mère. Voyez, c’est… aussi jouissif que se torcher le cul avec de la soie, j’adore ça ». Oui, mais le résultat fait tâche. La preuve…