Un pirate informatique découvre que le monde dans lequel il vit n’est qu’illusion et qu’il n’est qu’une marionnette aux mains de machines qui ont pris le contrôle de l’humanité toute entière.
Reprenant des thèmes classiques de la science-fiction comme la fin du monde ou la suprématie des machines sur l’homme, les Wachowski créent avec Matrix un jeu vidéo grandeur nature aussi visionnaire (il annonce, à la veille du 21ème siècle, l’hégémonie du téléphone portable ainsi que l’explosion d’internet et son intrusion dans les vies de tout un chacun) que spectaculaire qui révolutionna le film d’action grâce à son époustouflant recyclage de différents styles de combats, ses ralentis en apesanteur et ses fameux effets visuels dits Bullet-Time qu’il va contribuer à populariser.
Alors même si le côté poseur de la mise en scène et le penchant des deux réalisateurs pour l’attirail vestimentaire cuir, tendance sado-maso, des personnages peuvent prêter à sourire, le charme et l’engagement physique de Keanu Reeves et de Carrie-Ann Moss font tout passer, même les ridicules dialogues pseudo philosophiques, dans cette fascinante plongée dans l’envers du décor de la matrice à la suite de Néo, variante masculine d’Alice au pays des… horreurs du net.
MATRIX, c’est beau !
Avant tout, MATRIX fait plaisir à voir. Qu’on suive l’histoire ou qu’on soit complètement dépassé par le scénario original, on a un indéniable agrément à regarder MATRIX. C’était encore plus vrai il y a vingt ans, car personne n’avait encore copié l’ambiance et les mises en scènes inventives de Larry et Andy Wachowski, mais ça reste vrai tellement l’harmonie et le rythme particuliers subsistent, preuve d’un très gros travail mené avec intelligence et avec goût. Cette couleur gris-vert, ces regards résolus, cette motivation palpable des personnages, ce caractère implacable et mécanique de leurs adversaires, ce talent, ces mondes nouveaux où le spectateur est précipité sans avertissement, … et j’en oublie ; tout cela forme une alchimie surréaliste et fascinante, une expérience vécue pour le spectateur.
Les chanceux qui n’ont pas encore vu MATRIX (Mais qui n’a pas vu MATRIX, à part quelque nouveau né ?) se régaleront et ceux qui l’ont déjà regardé cinq ou six fois savent pourquoi ils se délecteront de recommencer avant longtemps.
Et en plus, les cinéastes ne nous imposent pas les recettes de base des films de science fiction : point de dialogues hurlés et point de bande son tonitruante agaçant nos nerfs. MATRIX est plus subtil, plus feutré. Comme réservé aux initiés dont on pourrait croire être le temps du film.
NB : Donald TRUMP, petit fils de proxénète, fils d’escroc, escroc lui-même, a déclaré le 21 août dernier, en regardant le ciel, qu’il était l’élu. Comme la scène serait belle, complétée par un une prise d’art martial qui l’enverrait bouler par delà les clôtures de la maison blanche, face à toutes ses victimes …
( https://www.lexpress.fr/actualite/monde/amerique-nord/je-suis-l-elu-affirme-soudainement-donald-trump_2095546.html )
Ça donne envie de voir ou revoir ses classiques des années 90…
C’est le but. 😉
Un film culte :)!