Affiche du film La vie scolaire
Une année dans un turbulent collège de banlieue de Saint-Denis vu à travers les parcours de Samia, jeune CPE venue d’Ardèche, et de Yanis, adolescent brillant mais au comportement difficile, qu’elle va tenter d’aider à trouver sa voie.
Après l’excellent Patients, c’est peu dire que le nouveau projet de Grand Corps Malade et Mehdi Idir était attendu avec intérêt, surtout sur un sujet aussi sensible que celui de l’enseignement en milieu défavorisé.
Plaisant, La vie scolaire retrouve ce qui faisait le charme du premier film du duo – un casting irréprochable et des dialogues plutôt enlevés – mais est loin d’être irréprochable. La faute à un récit, réduit à une accumulation de saynètes plus ou moins réussies, qui n’échappe pas aux stéréotypes sur la banlieue et le milieu enseignant : avec ses surveillants lourdauds mais sympas, ses élèves débrouillards qui ont la tchatche et l’intolérant professeur de service forcément blanc aux yeux bleus.
La mise en scène, fonctionnelle, lorgne parfois lourdement du côté du clip pour se donner un style (notamment, lors d’une mise en parallèle entre une soirée de collégiens et une soirée de professeurs) et les quelques rebondissements, à base de conduite de scooter sans casque, sont prévisibles à des kilomètres.
Bref, si Patients avait passé l’épreuve du premier film haut la main, La vie scolaire confirme, hélas sans éblouir, l’indéniable potentiel des deux cinéastes qui ne doivent pas relâcher leurs efforts, surtout au niveau du scénario. Peuvent mieux faire !