XVIIIème siècle. Chassée de la cour de Louis XVI, une bande de libertins, en route pour l’Allemagne, trouve refuge dans un bois où, le temps d’une nuit, ils vont poursuivre leurs jeux pervers et déviants.
La fesse est triste et la philosophie des lumières plutôt mal éclairée dans cette suite de tableaux, plus verbeux que libidineux, se déroulant dans l’obscurité d’une forêt où de vieux nobles dévoyés et leurs laquais s’astiquent le chibre derrière des bosquets ou en déambulant entre trois chaises à porteurs. Des mous de la fesse errant dans une sorte de bois de Boulogne fantasmé tout en reluquant de jeunes novices dévergondées qui ne sont plus vraiment folles de la messe.
Et le spectateur de se taper de longs monologues débités avec la verve d’un eunuque sous bromure entre deux sévices plus symboliques que sadiques.
Bref, pas de quoi fouetter une chatte, à l’exception, peut être, d’une croupe rudement bastonnée et d’une surprenante scène d’ondinisme qui justifient, à elles seules, l’interdiction du film aux moins de 16 ans.
Le plus dérangeant dans ce prix spécial du jury à Cannes dans la sélection : Un certain regard (ça ne s’invente pas !) n’étant pas les quelques passages de morne débauche, mais plutôt de découvrir Helmut Berger dans le rôle du vieux Duc de Walchen. Voir le bel éphèbe blond des Damnés, de Ludwig ou encore du Jardin des Finzi Contini se faire tripoter mollement la nouille par une nymphomane poudrée en manque, voilà qui laisse songeur sur les fins de carrière difficiles de certains acteurs.
« Que Serra, Serra ! ». Un dicton en adéquation avec le réalisateur qui, après Jean-Pierre Léaud dans La mort de Louis XIV, semble s’être fait une spécialité des vieux comédiens sur le déclin. On a connu plus bandant !
Remarquable texte de ce film qui ne me tente guère, surtout après en avoir eu quelques aperçus à la diffusion de la BA. La Liberté serait donc cette triste débauche forestière qui renvoie au commerce du sexe tarifé des consommations de masse ?
Moi, j’ai quand-même appris un mot : ondinisme !
Merci, Maître Marcorèle, dont la verve n’est pas débitée comme celle d’un eunuque sous bromure entre deux sévices plus symboliques que sadiques ! 🙂
Ce film aura du moins donné à notre commentateur préféré l’occasion de darder sa plume pour la tremper à de folles émulsions, qui resteront ici imaginaires …
Les jeux amoureux sont de toutes évidence un art, mais un art sans école et sans public, réservés à l’intimité. La mise en scène des transports libertins m’ennuie, je l’avoue, quelle que soit l’époque où on les place et le degré de vice qu’on y instille. Rien ne vaut le partage intime et qu’importe la science en cette matière alors que le langage du corps est nécessairement primitif et celui de l’esprit en cette matière est nécessairement amoureux. Je n’ai pas compris grand chose, mais cela me comble infiniment …
Ils auraient dû embaucher (ou débaucher) Rocco ! 🙂
Pour amateurs de glauquitude, alors…
Rocco aurait été hors sujet et hors norme, je pense. 🙂
C’est sûr qu’il est hors-norme ! 🙂
J’avoue que je n’en ai jamais entendu parler ^^.
Tu peux t’en passer. 😉